Au terme d'une période de deux ans marquée par une administration intérimaire, le Liban a inauguré un nouvel exécutif dirigé par le Premier ministre Nawaf Salam. Ce gouvernement, composé de 24 ministres, se distingue par l'absence de représentants des partis politiques traditionnels, souvent critiqués pour leur orientation confessionnelle et leurs pratiques controversées. Parmi les personnalités clés figurent Yassine Jaber, ancien ministre de l'Économie proche du mouvement Amal, et Ghassan Salamé, qui revient à la Culture après plus de deux décennies. La nomination de Tamara Elzein au poste de ministre de la Recherche Scientifique souligne également l'importance accordée aux compétences académiques.

Le Retour Triomphal de Ghassan Salamé et l'Influence Indirecte du Hezbollah

En ce jour mémorable, le Liban a tourné une nouvelle page en formant un gouvernement sous la direction de Nawaf Salam. Après plusieurs semaines de négociations intenses, un cabinet de 24 ministres a été révélé, caractérisé par l'exclusion des figures partisanes habituelles. L'un des retours les plus remarquables est celui de Ghassan Salamé, qui avait déjà occupé le poste de ministre de la Culture il y a plus de vingt ans. Son expérience diplomatique et universitaire apporte une dimension unique à ce nouveau gouvernement.

L'influence indirecte du Hezbollah se manifeste à travers la nomination de Yassine Jaber au ministère stratégique de l'Économie. Cette décision, bien que contestée par certains, reflète l'équilibre délicat entre les différentes factions politiques du pays. Dans un contexte où le Liban a désespérément besoin de financements pour sa reconstruction, cette nomination pourrait avoir des implications significatives pour l'avenir économique du pays.

Tamara Elzein, quant à elle, apporte son expertise scientifique au gouvernement. Titulaire d'un doctorat en chimie physique et ancienne secrétaire générale du Conseil national de la recherche scientifique du Liban, elle incarne la volonté de promouvoir l'innovation et la recherche dans ce pays en pleine transformation.

De l'avis d'un observateur attentif, cette nouvelle configuration gouvernementale représente un pas important vers une administration plus technocratique et moins influencée par les conflits confessionnels. Elle offre l'espoir d'une gouvernance plus efficace, capable de répondre aux défis économiques et sociaux urgents du Liban. Cependant, la vraie mesure de son succès ne sera connue qu'à travers ses actions concrètes et ses réalisations dans les mois à venir.