Pourquoi la voiture électrique chinoise aux 1 000 km d’autonomie pourrait être produite en Europe grâce à Audi

Sep 19, 2024 at 8:30 AM

Audi Brussels : Nio, l'espoir chinois pour sauver l'usine ?

L'usine Audi de Bruxelles traverse une période difficile. Le seul modèle produit sur le site, le Q8 e-tron, va bientôt être arrêté. Cependant, une lueur d'espoir pourrait apparaître avec la visite surprise d'une délégation de Nio, une marque chinoise de voitures électriques, qui envisagerait de racheter l'usine.

Une opportunité pour Nio de s'implanter en Europe

Une industrie automobile européenne en pleine mutation

L'industrie automobile européenne traverse actuellement une période de transition complexe, marquée par un virage vers l'électrification des véhicules et une concurrence accrue des constructeurs chinois. Cette évolution a des répercussions importantes sur les usines, dont plusieurs fonctionnent en sous-régime.L'usine Audi de Bruxelles, qui ne produit que le Q8 e-tron, est l'un des sites les plus touchés par cette situation. Le SUV électrique n'a jamais réussi à s'imposer sur le marché, obligeant la marque à en arrêter la commercialisation dans les prochains mois. Cette décision laisse les 2 910 employés du site dans l'incertitude quant à leur avenir.

L'arrivée surprise de Nio

Cependant, une nouvelle inattendue pourrait donner un peu d'espoir aux salariés de l'usine. Selon les informations du média belge 7sur7, une délégation de Nio, une marque chinoise de voitures électriques, a récemment visité le site de Bruxelles. La société finaliserait actuellement une offre de rachat qu'elle proposerait dès lundi 23 septembre au groupe Volkswagen, propriétaire d'Audi.Cette visite surprise de Nio pourrait être une véritable opportunité pour l'usine bruxelloise. La marque chinoise, connue pour ses véhicules électriques haut de gamme et ses stations d'échange de batterie, cherche à s'implanter davantage en Europe. Le rachat de l'usine Audi lui permettrait de gagner en parts de marché sur le Vieux Continent.

Une stratégie européenne en trois étapes

Nio a en effet mis en place une stratégie d'expansion en Europe en trois étapes. La première étape a consisté à commercialiser ses modèles haut de gamme dans plusieurs pays, notamment en Allemagne, en Norvège et aux Pays-Bas. La deuxième étape prévoit le lancement d'une nouvelle marque, Onvo, plus accessible, tandis que la troisième verra l'arrivée de Firefly, qui ciblera les segments d'entrée de gamme.Cependant, Nio a récemment annoncé reporter sa stratégie d'expansion européenne en raison de la hausse des droits de douane sur les voitures électriques chinoises. Le rachat de l'usine Audi de Bruxelles pourrait donc être une solution pour la marque chinoise, lui permettant d'échapper à ces taxes et même de bénéficier de subventions, comme le bonus écologique français.

Un soutien des salariés et des autorités européennes

Cette perspective de rachat par Nio semble susciter l'espoir chez les salariés de l'usine Audi de Bruxelles. Le 16 septembre dernier, entre 5 500 et 10 000 travailleurs venus de toute l'Europe ont manifesté à Bruxelles pour soutenir les employés du site et appeler les dirigeants européens à "protéger les emplois industriels".Cette mobilisation témoigne de l'importance que revêt l'usine Audi de Bruxelles pour l'économie locale et européenne. Un rachat par Nio pourrait donc être accueilli favorablement par les autorités, qui y verraient une opportunité de préserver des emplois industriels stratégiques dans un contexte de transition écologique.