Après des mois d'incertitude, la France s'apprête à adopter son budget pour l'année 2025. Ce texte législatif, récemment approuvé par l'Assemblée nationale et le Sénat, apporte des changements significatifs dans plusieurs domaines fiscaux. Parmi les points marquants figurent la modification du seuil d'exonération de TVA, l'ajustement de la taxe sur les billets d'avion, ainsi que des clarifications sur la fiscalité des loueurs en meublé non professionnels. Ces modifications soulèvent des préoccupations importantes, notamment pour les petites entreprises et les entrepreneurs.
Au cours d'une période automnale remplie d'incertitudes, une lueur d'espoir est apparue avec l'adoption imminente de la loi de finances 2025. Catherine Brigant, directrice régionale des finances publiques pour la région Provence-Alpes-Côte d'Azur et les Bouches-du-Rhône, a indiqué lors d'un webinaire organisé le 5 février dernier que le projet serait soumis au Conseil constitutionnel pour un examen d'environ deux semaines. Elle a ajouté que la loi pourrait entrer en vigueur dès mars.
L'un des changements majeurs concerne le seuil d'exonération de TVA, qui passe désormais à 25 000 euros, contre 37 500 euros précédemment. Cette mesure, bien que contestée par certains acteurs économiques, a été intégrée dans la nouvelle loi de finances. Nicolas Férand, président du Conseil régional de l’Ordre des experts-comptables Paca, a exprimé ses inquiétudes quant aux conséquences potentielles pour les entreprises.
Par ailleurs, la taxe sur les billets d'avion a également été ajustée, passant de 2,63 euros à 7,40 euros pour les vols en classe économique à destination de la France ou de l'Europe. Cette augmentation, bien que moins importante que ce qui avait été initialement prévu, reste notable.
En ce qui concerne la fiscalité des loueurs en meublé non professionnels, une clarification a été apportée : en cas de cession du bien, la plus-value sera calculée sans tenir compte des amortissements déduits au fil du temps. De plus, le taux global du prélèvement forfaitaire unique (Flat Tax) reste fixé à 30 %, et l'Impôt sur la fortune immobilière (IFI) est maintenu.
Enfin, plusieurs mesures fiscales temporaires ont été prolongées pour une année supplémentaire, dont la surtaxe exceptionnelle sur les bénéfices des grandes entreprises et celle sur les hauts revenus.
D'un point de vue journalistique, cette loi de finances 2025 marque un tournant important pour l'économie française. Les ajustements fiscaux, bien que nécessaires, soulèvent des interrogations quant à leur impact sur les petites entreprises et les travailleurs indépendants. Il est essentiel que les pouvoirs publics continuent à dialoguer avec ces acteurs économiques pour assurer une transition en douceur vers ce nouveau cadre fiscal. En tant que société, nous devons rester vigilants et ouverts au dialogue afin de garantir que ces changements profitent à tous les secteurs de l'économie.