Devant la 7ème chambre correctionnelle du tribunal de Marseille, le procès des finances occultes impliquant une bande criminelle ajaccienne se poursuit avec l'audition de Saveria Lucchini. Cette dernière, compagne de Mickaël Ettori, un homme absent depuis le début des audiences et actuellement recherché par la justice, a été interrogée sur leur mode de vie et ses sources de financement. Les questions ont porté principalement sur l’origine des biens de luxe possédés par le couple et sur les activités financières suspectes de M. Ettori. L'audience a mis en lumière la complexité des relations entre les conjoints des prévenus et leur implication potentielle dans les activités illégales.

Au cours de cette journée d'audience, Saveria Lucchini a été confrontée à plusieurs preuves matérielles et audios recueillies lors des perquisitions. Elle a dû répondre aux accusations concernant les vêtements de marque, les voyages fréquents et les dépenses importantes effectuées par son compagnon, alors que celui-ci était officiellement inscrit au chômage. Les magistrats ont souligné l'incohérence entre les revenus déclarés et le style de vie affiché par M. Ettori. Saveria Lucchini a affirmé n'avoir pas connaissance des activités exactes de son partenaire et a insisté sur son indépendance financière personnelle, acquise grâce à son travail dans l'hôtellerie depuis ses 18 ans.

Les échanges entre la présidente Patricia Krummenacker et Saveria Lucchini ont parfois été tendus. La magistrate a demandé des explications précises sur les origines des fonds utilisés pour ces dépenses extravagantes. Face à ces interrogations, la prévenue a souvent renvoyé les juges vers son compagnon, soulignant qu'il serait plus à même de répondre à ces questions. Cela a conduit à des moments d'impatience de la part de la présidente, qui a rappelé que c'était à Saveria Lucchini de fournir des réponses dans l'immédiat.

L'audition a également abordé des aspects plus personnels de la vie de Saveria Lucchini, notamment ses conditions de garde à vue après l'accouchement. Elle a exprimé son mécontentement face à ce qu'elle considère comme un traitement injuste par les autorités judiciaires précédentes. Ces déclarations ont permis d'ajouter une dimension humaine à l'affaire, montrant les conséquences personnelles et émotionnelles des enquêtes et des procédures judiciaires.

L'absence prolongée de Mickaël Ettori continue d'alourdir le dossier, rendant difficile toute clarification sur les activités criminelles alléguées. Les témoignages de Saveria Lucchini et d'autres conjointes impliquées offrent des perspectives nouvelles mais restent incomplètes sans la présence directe de M. Ettori. Le procès avance donc avec ces interrogations toujours présentes, soulignant l'importance cruciale de sa participation pour éclaircir pleinement les faits en question.