Selon l'économiste François Ecalle, ancien haut-fonctionnaire de Bercy et de la Cour des comptes, les économies sur les dépenses publiques nécessaires pour réduire suffisamment le déficit budgétaire sont considérables et très difficiles à réaliser sans une diminution de la masse salariale des administrations publiques en pourcentage du PIB. Cependant, comme il est difficilement envisageable de réduire les rémunérations des fonctionnaires, la seule solution viable serait de diminuer les effectifs de la fonction publique.
Une réduction des effectifs de la fonction publique, une nécessité pour assainir les finances publiques
Des économies budgétaires difficiles à réaliser sans une diminution de la masse salariale
Selon l'économiste François Ecalle, les économies budgétaires nécessaires pour réduire suffisamment le déficit public sont considérables et très difficiles à réaliser sans une diminution de la masse salariale des administrations publiques en pourcentage du PIB. En effet, les dépenses de personnel représentent une part importante des dépenses publiques, et toute réduction significative du déficit passe inévitablement par une maîtrise de cette masse salariale.La réduction des effectifs de la fonction publique, une solution incontournable
Cependant, il est difficilement envisageable de réduire les rémunérations des fonctionnaires, qui sont encadrées par des statuts et des conventions collectives. La seule solution viable pour réaliser des économies substantielles serait donc de diminuer les effectifs de la fonction publique. C'est d'ailleurs la voie choisie par le gouvernement, qui prévoit la suppression de 2 200 postes dans les services de l'État et de ses opérateurs, ainsi que 4 000 postes dans les collectivités territoriales.Des défis à relever pour mettre en œuvre cette réduction des effectifs
La réduction des effectifs de la fonction publique n'est cependant pas une tâche aisée. Elle soulève de nombreux défis, notamment en termes de maintien de la qualité des services publics et de gestion des ressources humaines. Il faudra en effet s'assurer que les suppressions de postes n'affectent pas la capacité des administrations à remplir leurs missions de service public. De plus, la gestion des départs et des mobilités des agents devra être menée avec soin pour éviter les perturbations.Des pistes pour une réduction des effectifs plus efficace
Pour relever ces défis, des pistes existent. Une réflexion approfondie sur les missions et l'organisation des administrations publiques pourrait permettre d'identifier des gains de productivité et des possibilités de réorganisation. De même, une gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, ainsi qu'une politique de formation ambitieuse, pourraient faciliter les transitions et les mobilités des agents. Enfin, une concertation étroite avec les représentants du personnel sera essentielle pour accompagner ces changements en douceur.Vers une fonction publique plus agile et performante
Au-delà des défis immédiats, la réduction des effectifs de la fonction publique pourrait être l'occasion de repenser en profondeur le modèle de l'administration publique. En s'appuyant sur les nouvelles technologies et en favorisant une plus grande agilité organisationnelle, il serait possible de concevoir une fonction publique plus performante et mieux adaptée aux besoins des citoyens. Cette transformation en profondeur, si elle est menée avec méthode et concertation, pourrait ainsi permettre de concilier assainissement des finances publiques et amélioration du service public.