Loyers impayés des casernes de gendarmerie : un casse-tête pour les communes
Le ministère de l'Intérieur fait face à un problème budgétaire majeur, entraînant des retards de paiement des loyers des casernes de gendarmerie aux communes propriétaires. Cette situation met en difficulté de nombreuses collectivités locales, qui doivent s'adapter pour faire face à ce manque à gagner inattendu.Une facture salée pour les communes
Le ministère de l'Intérieur ne parvient plus à honorer les loyers des casernes de gendarmerie, laissant les communes propriétaires dans une situation financière délicate. À Cabestany, dans les Pyrénées-Orientales, le manque à gagner s'élève déjà à 263 380 €, une somme équivalente au budget annuel alloué aux espaces verts de cette ville de près de 10 000 habitants.Un problème généralisé sur le territoire
Cette situation n'est malheureusement pas isolée. Le ministère de l'Intérieur a annoncé qu'il ne pourrait assurer le versement des loyers des gendarmeries en France entre septembre et décembre 2024. Au total, le montant des loyers impayés atteint 200 millions d'euros sur l'ensemble du territoire.Des explications du ministère de l'Intérieur
Le ministère de l'Intérieur a justifié cette situation par une "insuffisance initiale de crédits", des "dépenses engagées en raison des événements en Nouvelle-Calédonie qui n'avaient pas été anticipées" et le "paiement des dépenses liées à la sécurisation" des Jeux olympiques qui "n'avaient pas été évaluées à leur juste niveau". Le nouveau ministre, Bruno Retailleau, a hérité de cette gestion délicate et a assuré que "les loyers seront réglés" et "la situation sera réglée en début d'année prochaine".Une alerte lancée au Parlement
La sénatrice Les Républicains des Pyrénées-Orientales, Lauriane Josende, a décidé d'interpeller le gouvernement à ce sujet lors d'une séance au Parlement, le mercredi 9 octobre 2024. Elle espère obtenir "des réponses plus précises" sur les mesures envisagées pour aider les communes les plus touchées.L'attente des communes propriétaires
Pour l'instant, la maire de Cabestany, Édith Pugnet, n'a reçu "aucune réponse de la part de l'État". Elle se prépare à justifier ce trou dans la raquette à la fin de l'année 2024 et craint devoir recourir à des lignes de trésorerie, générant des frais supplémentaires. L'élue ne souhaite pas augmenter les impôts et espère que l'État honorera ses dettes.