Un Remaniement Inattendu au Ministère des Finances

Feb 6, 2025 at 3:00 PM
Single Slide

Dans la nuit du mercredi au jeudi, le président de la République a annoncé la nomination de Michket Slama Khaldi au poste de ministre des Finances. Cette nomination a surpris les observateurs car elle remplace Sihem Boughdiri Nemsia, qui avait été considérée comme l'une des figures incontournables du gouvernement depuis octobre 2021. Michket Slama Khaldi, une magistrate de troisième grade, a prêté serment dans une cérémonie au Palais de Carthage. Sa nomination soulève des questions sur son expérience limitée en matière économique et financière.

Les Détails de la Transition Ministérielle

Cette décision a été prise dans un contexte marqué par une visite impromptue du président Kais Saïed aux locaux de la Commission chargée de la confiscation, située au siège du ministère des domaines de l'État et des affaires foncières. Le chef de l'État a exprimé sa frustration face à l'inaction concernant les biens confisqués, déplorant que ce dossier n'a pas avancé depuis plusieurs années. Dans une atmosphère tendue, il a critiqué la lenteur des procédures et les pratiques inefficaces, avant de se rendre au ministère des Finances puis au palais du gouvernement à la Kasbah.

Le moment crucial est arrivé lorsque le président Saïed a interpellé Sihem Nemsia dans son bureau, demandant où se trouvait la commission. La confusion qui a suivi cette question a conduit à la destitution rapide de la ministre. Michket Slama Khaldi, auparavant présidente de la Commission nationale de la réconciliation pénale, a été choisie pour prendre la relève. Bien que reconnue pour son engagement contre la corruption, son parcours professionnel ne semble pas avoir de lien direct avec l'économie ou la gestion financière.

De nombreux analystes ont noté que cette nomination renforce davantage la présence des juges au sein du gouvernement, alimentant les débats sur la direction actuelle de la République. Les critiques soulignent également que cette transition reflète une approche impulsivement dirigée par le président, caractérisée par des décisions rapides et parfois imprévues.

En conclusion, cette récente nomination au ministère des Finances met en lumière les défis persistants de la Tunisie dans la gestion des biens publics et souligne l'importance d'un leadership stable et efficace pour assurer la croissance économique du pays.

En tant que journaliste, j'observe que cette succession rapide de nominations et de remplacements soulève des interrogations sur la stabilité du gouvernement et la cohérence de ses politiques. Il est essentiel que ces changements soient accompagnés d'une vision claire et d'un plan d'action solide pour répondre aux besoins économiques urgents de la Tunisie.