Dans un récent événement qui a secoué le monde industriel, une entreprise chinoise de renommée mondiale a dû interrompre les travaux de construction de son usine dans l'État de Bahia, au nord-est du Brésil. Cette situation a mis en lumière des conditions de travail inhumaines et des pratiques équivalentes à de l'esclavage, impliquant non seulement la société principale mais aussi ses sous-traitants. L'affaire soulève des questions importantes sur la responsabilité sociale des entreprises internationales et leur impact sur les communautés locales.
Au cœur de l'histoire se trouve la ville de Camaçari, où 163 ouvriers ont été secourus après avoir subi des conditions de vie et de travail extrêmement difficiles pendant dix mois. Ces ouvriers, majoritairement d'origine chinoise, ont été contraints de vivre dans des conditions précaires, avec des logements insuffisants et des installations sanitaires inadéquates. Ils étaient soumis à des horaires de travail exorbitants, dépassant souvent 70 heures par semaine sans jours de repos, et leurs passeports avaient été confisqués. Leur salaire était également retenu pour plusieurs mois, ce qui les empêchait de quitter le chantier sans perdre tout ce qu'ils avaient gagné.
Le scandale a éclaté lorsque des autorités brésiliennes ont découvert ces violations flagrantes des droits humains. Selon la législation locale, ces conditions sont considérées comme du travail forcé, voire de l'esclavage moderne. La situation est particulièrement sensible car ce projet, soutenu par des personnalités politiques influentes, devait créer jusqu'à 20 000 emplois et positionner le Brésil comme un acteur majeur dans la production de véhicules électriques. Malgré cela, BYD, leader mondial des véhicules hybrides et électriques, a coupé tous liens avec son sous-traitant et arrêté les travaux. Toutefois, certains responsables de BYD ont accusé des "forces étrangères" de chercher à perturber les relations entre le Brésil et la Chine.
Actuellement, les ouvriers secourus sont hébergés à l'hôtel aux frais des entreprises concernées. Des discussions sont en cours pour trouver un accord d'indemnisation qui permettrait potentiellement la reprise des travaux.
Cet incident souligne l'importance de la vigilance et de la transparence dans les opérations internationales des grandes entreprises. Il rappelle que la responsabilité sociale ne doit pas être négligée, même dans le cadre de projets économiquement prometteurs. Les gouvernements et les sociétés doivent collaborer pour garantir que les droits fondamentaux des travailleurs soient respectés, peu importe l'emplacement géographique ou la culture en jeu.