D'après les déclarations récentes de la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, le déficit public pour 2024 pourrait être inférieur aux prévisions initiales de 6%. Cette amélioration serait principalement attribuée à une diminution des dépenses locales et à un déficit plus faible de la Sécurité sociale que prévu. Ces éléments s'inscrivent dans un cadre budgétaire ambitieux visant à ramener le déficit sous les 3% du PIB d'ici 2029, malgré l'accroissement des dépenses liées à la défense nationale.
Les autorités françaises ont revu à la baisse leurs projections concernant le déficit public en 2024. La ministre des Comptes publics a affirmé que ce dernier pourrait être légèrement meilleur que prévu, grâce notamment à des ajustements au niveau des collectivités territoriales et à une gestion plus efficace des ressources de la Sécurité sociale. En effet, cette dernière affiche un écart favorable de 3 milliards d'euros par rapport aux estimations précédentes. Une telle performance est également due à un ralentissement observé dans certaines dépenses courantes des collectivités locales.
La situation actuelle témoigne d'une volonté gouvernementale de maintenir une rigueur budgétaire stricte, comme l'a souligné le ministre de l’Économie, Éric Lombard, lors d'une audition devant la commission des Finances du Sénat. Cependant, des incertitudes économiques subsistent, notamment en raison de tensions internationales, dont les menaces commerciales américaines. Dans ce contexte, Paris cherche à renforcer son secteur de la défense tout en assurant une bonne allocation des fonds publics.
Le gouvernement met en avant plusieurs initiatives pour optimiser la gestion budgétaire. Parmi elles figure la création d'une réserve interministérielle de 8 milliards d'euros, conçue pour faire face aux imprévus financiers. Ce dispositif permet une meilleure répartition des risques entre les départements ministériels, qui ne sont pas tous soumis aux mêmes fluctuations budgétaires. Parallèlement, il a été décidé de réduire les reports de crédits de manière significative, passant de 23,5 milliards d’euros en 2024 à 16,8 milliards en 2025.
Au-delà des chiffres encourageants, ces mesures reflètent une stratégie globale visant à stabiliser les finances publiques françaises tout en répondant aux défis géopolitiques actuels. L'accent mis sur la transparence et la responsabilité dans la gestion des deniers publics pourrait ainsi contribuer à asseoir la crédibilité économique du pays à long terme.