Afin d'assurer une gestion plus efficace de sa dette, le gouvernement libanais a mis en place des dispositions spécifiques concernant les titres de dette émis en dollars. Le ministère des Finances a récemment intégré une clause supplémentaire aux contrats existants, confirmant ainsi son intention de prolonger les délais de prescription associés à ces obligations. Cette décision reflète l'engagement du nouveau ministre des Finances, Yassine Jaber, à maintenir et renforcer la stabilité financière du pays. Avant cette annonce, l'Association des banques du Liban avait signalé son intention de poursuivre l'État pour obtenir le remboursement des eurobonds dans lesquels plusieurs institutions financières locales ont investi.

La mise en place de cette annexe se fonde sur une disposition légale qui permet au gouvernement de modifier les termes des contrats sans compromettre les droits des détenteurs d'obligations. L'objectif principal est de minimiser les risques juridiques et de faciliter l'élaboration d'un plan de restructuration ordonné de la dette libanaise. Selon les informations disponibles, le montant total des 29 émissions de dette atteint 31,314 milliards de dollars, émises entre mars 2010 et novembre 2019. Certaines de ces émissions présentent des taux d'intérêt élevés, allant jusqu'à 12 %, avec des échéances s'étendant jusqu'en 2037.

La récente stabilisation du marché des euro-obligations libanaises, malgré leur cours bas, témoigne de l'espoir des investisseurs quant à une possible restructuration de la dette. Cela illustre la confiance renouvelée dans la capacité du gouvernement à trouver des solutions viables pour résoudre la crise financière. En adoptant des mesures proactives, le Liban démontre son engagement à prendre des initiatives responsables pour assurer un avenir économique meilleur et plus stable.