Les Tunisiens doivent faire entendre leur voix et défendre les libertés fondamentales

Oct 6, 2024 at 9:31 AM

La Tunisie à la croisée des chemins : Vers un avenir incertain ?

Notre pays, souvent cité comme le berceau du "printemps arabe", se trouve aujourd'hui à un moment charnière de son histoire. À l'approche de l'élection présidentielle, les libertés fondamentales et le climat démocratique se détériorent à un rythme alarmant, laissant entrevoir le spectre d'un retour à l'autoritarisme.

Une élection présidentielle sous haute tension

Une crise économique sans précédent

Confrontée à une crise économique sans précédent, la société tunisienne vit au rythme des pénuries, du chômage et des décisions ubuesques de l'hyperprésident. Les Tunisiens font face à des défis économiques majeurs, avec une inflation galopante, des pénuries de produits de base et un taux de chômage élevé. Cette situation précaire a un impact direct sur le quotidien des citoyens, qui peinent à subvenir à leurs besoins les plus élémentaires. La gestion de cette crise par les autorités en place semble inadaptée, voire déconnectée des réalités du terrain, alimentant un sentiment de frustration et de méfiance envers le pouvoir.

Un processus électoral remis en question

L'organisation de l'élection à venir est marquée par une série de décisions jugées controversées, menaçant l'intégrité du processus électoral. Cette élection, pour le moins, ne respecte aucune des normes de transparence et d'équité. La manipulation du calendrier électoral [dévoilé le 4 juillet] et l'appel tardif aux électeurs témoignent d'une volonté manifeste d'éliminer toute véritable compétition. Les exigences imposées aux candidats, notamment la collecte de 10 000 signatures [d'électeurs inscrits sur les listes électorales répartis dans au moins 10 circonscriptions, chaque circonscription devant comporter au moins 500 électeurs] dans un délai restreint, se présentent comme des obstacles à la réalisation d'une campagne électorale équitable. Les modalités entourant la collecte de ces signatures semblent avoir été conçues comme un piège, permettant au pouvoir en place de traîner en justice tous les candidats, à l'exception du président en exercice pour faux et usage de faux [dernier exemple, le candidat Ayachi Zammel a été condamné le 25 septembre à six mois de].

Un climat de défiance et de crainte

Dans ce contexte tendu, les Tunisiens expriment leur inquiétude face à l'avenir de leur pays. Le climat démocratique se dégrade à une vitesse alarmante, alimentant un sentiment de défiance envers les institutions et les dirigeants en place. La liberté d'expression et la liberté de la presse sont de plus en plus menacées, rendant difficile la tenue d'un débat public sain et constructif. Les citoyens craignent un retour à l'autoritarisme, une ombre qui plane sur les acquis durement gagnés lors du "printemps arabe".

Un enjeu crucial pour l'avenir de la Tunisie

Cette élection présidentielle revêt une importance capitale pour l'avenir de la Tunisie. Elle représente un test décisif pour la consolidation de la démocratie et le respect des libertés fondamentales. Les Tunisiens attendent des réponses concrètes aux défis économiques, sociaux et politiques auxquels le pays est confronté. Le choix du prochain président aura des répercussions profondes sur la trajectoire future de la Tunisie, déterminant si elle poursuivra sur la voie de la transition démocratique ou si elle sombrera dans un nouveau cycle d'autoritarisme.