Le conseil communautaire de la communauté de communes Presqu’île de Crozon-Aulne maritime a examiné les orientations budgétaires pour l'année 2025. Les projets majeurs concernent les investissements dans les infrastructures, notamment en eau, déchets et assainissement. Le plan pluriannuel d’investissement est principalement financé par des fonds propres, avec une attention particulière portée à l'optimisation des dépenses et à la révision des tarifs.
La communauté de communes prévoit un budget sain, grâce à un plan d’investissement majoritairement autofinancé. Les dépenses d’investissement pour 2025 sont estimées à 6,50 M€, incluant des projets clés comme la modernisation des bâtiments techniques et le déploiement du très haut débit. Les élus se félicitent d’un fonds de roulement robuste, surpassant largement les ratios des autres collectivités.
Le vice-président, Jean-Yves Gourvez, a expliqué que le plan pluriannuel d’investissement (PPI) de 16,10 M€ pour la période 2024-2028 est financé à 59 % par des fonds propres. L’inflation est anticipée à 2 %, et des recettes supplémentaires provenant de l’Office national des forêts ainsi que des dotations de l’État sont attendues. Les principales dépenses de l’année porteront sur les bâtiments communautaires à Kerdanvez, les infrastructures d’eau et d’assainissement, et le développement du réseau très haut débit. Cette stratégie garantit une autonomie financière sans nouveaux emprunts pour 2025.
Les secteurs de l’eau, des déchets et de l’assainissement font face à des défis financiers importants. Pour l’eau, 2,80 M€ d’investissements sont programmés, nécessitant un emprunt. La révision des tarifs et la mutualisation des services sont envisagées pour réduire les coûts de fonctionnement. En ce qui concerne les déchets, le fonds de roulement sera utilisé jusqu’en 2027 pour financer des projets comme la création d’une ressourcerie et la restructuration des déchèteries.
En matière d’assainissement, le transfert de compétences depuis janvier 2024 a engendré un budget complexe de 20,20 M€ sur cinq ans, dont 4,80 M€ en 2025. Un emprunt est indispensable, mais les conditions restent incertaines. Les élus proposent de renégocier la dette pour allonger la durée des emprunts et réduire les taux. Des voix discordantes se sont fait entendre parmi les maires des communes, soulignant la nécessité de prioriser les travaux essentiels et d’éviter des taxes supplémentaires. La gestion rigoureuse des dépenses et l’optimisation des services restent cruciales pour maintenir l’équilibre financier.