Dans une décision cruciale pour les finances des ménages français, la commission mixte paritaire a adopté vendredi un projet de budget qui prévoit une adaptation du barème de l'impôt sur le revenu en fonction de l'inflation. Cette mesure vise à protéger le pouvoir d'achat des citoyens et à éviter que 18 millions de Français ne voient leur impôt augmenter malgré l'augmentation générale des prix. Le texte, soumis aux députés lundi avec l'utilisation de l'article 49.3 de la Constitution, garantit également que 600 000 personnes ne deviendront pas assujetties à l'impôt.
Au cœur de l'automne doré, alors que les feuilles tombent lentement, le gouvernement Bayrou a réussi à faire adopter un compromis budgétaire essentiel pour l'équilibre économique du pays. Dans ce contexte, le projet de loi de finances pour 2025 intègre une révision importante du barème de l'impôt sur le revenu afin de tenir compte de l'inflation annuelle de 2%. Ce texte, approuvé par la commission mixte paritaire, doit être présenté aux députés lundi après-midi sans vote grâce à l'article 49.3 de la Constitution.
Le barème se compose désormais de cinq tranches, avec une exonération pour les revenus nets imposables inférieurs à 11 497 euros. Les taux d'imposition s'échelonnent ensuite comme suit : 11% pour les revenus entre 11 498 et 29 315 euros, 30% pour ceux entre 29 316 et 83 823 euros, 41% pour les revenus entre 83 824 et 180 294 euros, et enfin 45% au-delà de ce seuil. Ces ajustements visent à éviter que l'inflation n'entraîne une augmentation automatique de l'impôt pour de nombreux contribuables.
Pour éviter tout désagrément fiscal en attendant l'adoption du nouveau budget, une loi spéciale avait été votée mi-décembre, permettant à l'exécutif de continuer ses opérations financières sans indexation automatique de l'impôt sur l'inflation. Le ministre de l'Économie Éric Lombard a rassuré la population en affirmant que cette loi garantirait que personne ne paiera plus d'impôts qu'il ne le devrait.
Le précédent gouvernement Barnier avait déjà prévu une revalorisation de 2% des tranches du barème en 2025 pour protéger le pouvoir d'achat des Français, estimant un manque à gagner de 3,7 milliards d'euros pour l'État. La nouvelle législation maintient cet objectif crucial dans un contexte économique incertain.
En tant que journaliste, je considère que cette mesure est un signe fort de la volonté du gouvernement d'accompagner les citoyens face aux défis économiques actuels. Elle montre une sensibilité particulière aux préoccupations des ménages et souligne l'importance de la stabilité fiscale pour soutenir le pouvoir d'achat. Cependant, il reste à voir comment ces ajustements s'inscrivent dans une stratégie plus large de gestion des finances publiques et de relance économique.