Les financements via location longue durée (LLD) ou location avec option d’achat (LOA) ont longtemps été populaires, mais avec le marché de la voiture électrique, tout a changé. Découvrez les raisons de cette évolution et les conséquences pour les constructeurs et les clients.

Le marché des financements électriques : une situation en évolution

Depuis le début de l’année, le prix des leasings de voitures électriques a fortement augmenté. Par exemple, la Citroën ë-C3 passait de 54 euros par mois à 149 euros, la Renault Twingo a disparu du catalogue et la MG4 s’affiche désormais à 249 euros par mois. Les raisons sont multiples, notamment la perte du bonus écologique et l’arrêt du leasing social.Les constructeurs et les financiers sont confrontés à une situation complexe. La faible valeur de revente des voitures électriques a poussé les captives à doubler leurs prix. Les spécialistes doivent deviner le prix d’une voiture d’ici quelques années, en anticipant les potentiels remous du marché.En revanche, les prix des véhicules d’occasion sont en baisse, ce qui entraîne des pertes financières pour les sociétés de leasing.

La stratégie de MG et les valeurs résiduelles

MG a adopté une stratégie pour écouler ses MG4 en France, mais les premiers retours montrent que les voitures arrivent trop chères sur les parcs occasions et ne se vendent pas. Les valeurs résiduelles élevées, qui permettaient d’avoir des mensualités basses au lancement, ont maintenant un impact négatif.Renault, par exemple, a augmenté les valeurs résiduelles de sa Renault 5 E-Tech, ce qui a fait monter les mensualités. Les constructeurs doivent donc trouver un équilibre entre les valeurs résiduelles et les prix des véhicules.

Les parcs d’occasion électriques : un problème en expansion

Après le Covid, la demande sur le marché de l’occasion a explosé. Maintenant, les parcs sont pleins et les prix tendent à diminuer. Par exemple, chez Tesla, il y a maintenant l’embarras du choix pour les modèles d’occasion.Les constructeurs doivent anticiper le kilométrage pour s’assurer d’une bonne revente. Si le kilométrage est dépassé, le constructeur facturera chaque kilomètre en plus.

Les conséquences financières pour les entreprises

Hertz a fait état de dépréciations d’environ 150 millions de dollars pour ses véhicules électriques vendus à des prix réduits, et Sixt a déclaré que la baisse des valeurs résiduelles a réduit ses bénéfices.Les captives tentent de compenser ces pertes en louant leurs véhicules électriques plus longtemps et en engagant un second cycle.

La solution future : une volatilité attendue

Les établissements financiers s’attendent à une volatilité des prix des véhicules électriques au cours des cinq à dix prochaines années. Cette volatilité se verra également sur les prix des LOA et LLD.Les constructeurs doivent trouver des solutions pour gérer cette situation et assurer la viabilité du marché des financements électriques.