Alors que les élus locaux se préparent pour leur 106e Congrès annuel, ils font entendre leur voix pour souligner le rôle essentiel des collectivités dans la santé économique du pays. Loin d'être une charge pour l'État, les communes sont en réalité un levier puissant pour stimuler la croissance et le développement. Cependant, le nouveau gouvernement semble s'être engagé dans une voie punitive, menaçant les finances et les investissements des collectivités locales. Cette situation alarmante risque de fragiliser les services publics de proximité, au détriment des citoyens.
Des Partenaires Essentiels pour la Prospérité Nationale
Une Dette Maîtrisée, Malgré les Défis
Malgré les accusations de mauvaise gestion, les chiffres démontrent que les collectivités locales gèrent leurs finances de manière responsable. Leur dette représente seulement 8,9% du PIB, soit une quasi-stabilité par rapport à il y a 30 ans. Cette dette est en outre liée à des investissements, générant ainsi des actifs pour la collectivité. Dans le même temps, la dette de l'État a quasiment triplé. Les élus locaux ont également contribué à hauteur de 71 milliards d'euros au redressement des comptes publics depuis 2010, par le biais de la dotation globale de fonctionnement (DGF).Des Dépenses Maîtrisées, Malgré les Nouvelles Charges
Les dépenses des collectivités locales ne représentent que 11% du PIB, un niveau relativement faible. Leurs budgets de fonctionnement sont légalement équilibrés, et les dotations de l'État ne sont pas des subventions, mais une redistribution de l'argent prélevé. Cependant, les élus locaux font face à de nouvelles charges importantes, telles que les normes, la hausse du point d'indice, le développement de la police municipale ou encore les dépenses de santé liées à l'urgence. Ces charges supplémentaires, estimées à plus de 11 milliards d'euros, risquent de mettre en péril les investissements et les services publics de proximité.Une Décentralisation Galopante, sans Moyens Supplémentaires
Outre ces nouvelles charges, les collectivités locales doivent également faire face à une décentralisation accélérée, avec des transferts de compétences dans des domaines tels que l'urbanisme, l'environnement ou les transports. Cependant, ces transferts ne s'accompagnent pas de moyens financiers supplémentaires, obligeant les élus à puiser dans leurs budgets pour assurer ces nouvelles missions. De plus, la recentralisation de l'impôt local a entraîné une perte de 46 milliards d'euros pour les collectivités, fragilisant davantage leurs finances.Des Élus Locaux, Acteurs Essentiels de la Proximité
Les élus locaux représentent une richesse inestimable pour la France, avec près de 500 000 élus, dont plus de 400 000 bénévoles. Ils sont au plus près des citoyens, connaissent leurs besoins et leurs attentes, et sont en mesure de mettre en place des solutions adaptées. Affaiblir les pouvoirs locaux risquerait de livrer le pays aux crises, en privant les habitants des services publics de proximité dont ils ont besoin.Une Punition Injustifiée et Irresponsable
Malgré ces réalités, le nouveau gouvernement a choisi d'appliquer une "punition" aux collectivités locales dans la loi de finances. Alors que le ministre de l'Économie avait évoqué un "dérapage" de 16 à 20 milliards d'euros, aucune justification n'a été apportée. Les élus locaux dénoncent une "dénonciation calomnieuse" suivie d'une "saignée sans précédent", avec une baisse de 11 milliards d'euros des moyens des collectivités. Cette décision risque d'engendrer une panne des investissements locaux et de mettre en danger les services publics de proximité.Un Appel à la Reconnaissance et à la Confiance
Face à cette situation, les élus locaux lancent un appel à la reconnaissance et à la confiance. Ils affirment que les collectivités ne sont pas une charge, mais un levier essentiel pour la prospérité nationale. Loin de chercher à supprimer des postes, ils souhaitent au contraire trouver des solutions de performance et de productivité, au bénéfice des citoyens. Ils espèrent que le nouveau gouvernement saura entendre leur voix et s'engager dans une véritable politique de décentralisation, dotée des moyens nécessaires pour répondre aux attentes des Français.