Après avoir été confrontée aux répercussions de la pandémie de Covid-19 et de la crise internationale, la ville de Saint-Malo fait face à de nouveaux défis budgétaires. Le projet de loi de finances 2025, présenté par le gouvernement, pourrait avoir un impact considérable sur les finances de la commune, obligeant les élus à s'adapter à un contexte économique tendu.
Une tempête budgétaire à l'horizon pour la ville de Saint-Malo
Des prélèvements qui grèvent les investissements
Le projet de loi de finances 2025 prévoit plusieurs mesures qui pourraient avoir des répercussions importantes sur le budget de la ville de Saint-Malo. Parmi celles-ci, la mise en place d'un fonds de résilience pour les collectivités locales dont les dépenses de fonctionnement dépassent les 40 M€. La ville de Saint-Malo étant concernée, elle pourrait faire l'objet d'un prélèvement de 2% sur ses recettes de fonctionnement, soit environ 1,7 M€. De plus, la réduction annoncée du Fonds de Compensation de la TVA (FCTVA) se traduirait par une perte de 270 000 € pour la commune. Enfin, la hausse de 4% du taux de cotisation à la Caisse Nationale de Retraite des Agents de Collectivité Locale représenterait un coût supplémentaire de 728 000 € pour le poste des dépenses de personnel.Des investissements en péril
Ces différentes mesures, si elles sont adoptées, auront un impact direct sur la capacité d'autofinancement de la ville, essentielle à la réalisation de ses investissements. Selon l'adjoint aux finances, Nicolas Belloir, "ces centaines de milliers d'euros en moins pour la ville de Saint-Malo, au titre de l'effort collectif, viendraient forcément atténuer notre capacité d'autofinancement essentielle à la réalisation d'investissements". Parmi les investissements menacés, on peut notamment citer les politiques liées à la transition écologique, avec la réduction annoncée du Fonds vert de 2,5 à 1 Md€.Vers un budget rectificatif en 2025
Face à cette situation, les élus de la ville de Saint-Malo se préparent à devoir passer par un budget rectificatif en 2025. Bien que la dette de la commune soit saine et que les dépenses soient maîtrisées, le contexte économique contraint et les incertitudes liées au projet de loi de finances obligent les élus à s'adapter. Comme l'a souligné l'adjoint aux finances, "sans doute, il nous faudra passer par un budget rectificatif en 2025 !" Cependant, les élus restent déterminés à poursuivre leur parcours budgétaire, malgré les défis à relever.Une orientation budgétaire sous surveillance
Face aux critiques de l'opposition, qui reproche à l'équipe municipale de proposer "une orientation budgétaire hors sol, de continuer en faisant comme si de rien n'était", l'adjoint aux finances a tenu à préciser que les orientations budgétaires étaient proposées "hors prélèvement", en gardant à l'esprit les conséquences potentielles du projet de loi de finances. Cependant, il a reconnu que si un tel dispositif devait être engagé, sa mise en œuvre n'interviendrait pas avant la fin du premier semestre 2025, obligeant la ville à passer par un budget rectificatif.