Les maires et les présidents d'intercommunalité de la Gironde ont transmis une motion au préfet Étienne Guyot, dans laquelle ils expriment leur refus d'être la variable d'ajustement du gouvernement face aux nouvelles mesures budgétaires prévues dans le projet de loi de finances pour 2025. Ils dénoncent les conséquences néfastes de ces décisions unilatérales sur l'ensemble du tissu territorial français.
Une mobilisation sans précédent des élus locaux de Gironde
Des mesures budgétaires menaçantes pour les collectivités
Le projet de loi de finances pour 2025 prévoit un effort de 5 milliards d'euros de la part des collectivités locales, ainsi qu'une hausse de 1,3 milliard des cotisations sociales pour les employeurs de fonctionnaires territoriaux. Les élus locaux dénoncent le manque de démonstration de l'efficacité de ces mesures sur la réduction du déficit de l'État, qui mettent en péril leur capacité à répondre aux attentes de leurs concitoyens.Un mépris pour les collectivités locales
Les maires et présidents d'intercommunalité évoquent un "mépris pour les collectivités locales et les intercommunalités", dénonçant les "contradictions flagrantes entre les discours du gouvernement prônant le dialogue et la concertation et les actes qui se traduisent par des décisions unilatérales aux conséquences néfastes". Ils alertent également sur les impacts dévastateurs pour les départements, qui seront asphyxiés, aggravant ainsi les difficultés des communes et mettant en péril les politiques publiques essentielles.Un appel à la mobilisation de tous les élus
La motion exige une révision immédiate de ces décisions et appelle "à la mobilisation de tous les élus pour rappeler que les collectivités sont des partenaires essentiels de l'État et non des cibles de coupes budgétaires". Les élus locaux refusent d'être la variable d'ajustement du gouvernement et entendent faire entendre leur voix pour défendre les intérêts des territoires.Un dialogue tendu avec le préfet
Lors de l'assemblée générale des maires ruraux de la Gironde, le préfet Étienne Guyot a tenté de rassurer les élus locaux en affirmant que le budget 2025 était encore en cours de discussion et que le dialogue avec les collectivités locales devait être "nourri et constant". Cependant, les maires ne se sont pas montrés convaincus, craignant un "effet domino" des mesures budgétaires sur l'ensemble du tissu territorial.Un appel à la prise de conscience de l'État
Le président du Conseil départemental Jean-Luc Gleyze a alerté le préfet sur la gravité de la situation, expliquant que "les communes nous appellent au secours, sauf que nous non plus ne pouvons plus tenir". Il a appelé l'État à prendre conscience que "le décrochage des collectivités entraînera celui de la République".