Les Jeux olympiques ont captivé des millions de Français, qui ont vécu un moment de liesse et de fierté nationale. Cependant, le retour à la réalité a été brutal pour le sport scolaire, qui peine à bénéficier des retombées de cet événement sportif majeur. Malgré les promesses gouvernementales, les élèves font face à une diminution des heures de pratique sportive et à des infrastructures vieillissantes, tandis que les enseignants d'éducation physique et sportive sont de moins en moins nombreux.
Un élan olympique qui ne se traduit pas dans les écoles
Les Jeux olympiques ont permis de mettre en lumière des sportifs devenus de véritables symboles, comme Léon Marchand. Cependant, cette effervescence n'a pas eu l'effet escompté sur le sport scolaire. Malgré les promesses gouvernementales, les élèves n'ont pas constaté d'amélioration significative dans leurs établissements.Des horaires de sport en baisse constante
Alors que les élèves de 6e disposent de quatre heures de sport par semaine, ce temps de pratique diminue progressivement au fil des années, pour n'atteindre plus que deux heures par semaine à l'entrée au lycée. Cette tendance à la baisse des heures d'éducation physique et sportive (EPS) est préoccupante, d'autant plus que les dispositifs annexes, tels que le savoir-nager ou les options sportives, disparaissent petit à petit.Des infrastructures vieillissantes et inadaptées
Les enseignants d'EPS doivent également composer avec des infrastructures sportives de plus en plus vétustes et inadaptées. Près de 25% d'entre eux feraient face à des équipements insuffisants, rendant difficile la pratique de certaines activités. Malgré les annonces d'un plan de 5 000 nouvelles infrastructures, ces dernières ne seraient pas assez sécurisées pour permettre l'accès aux filles, les rendant inutilisables par les clubs et les établissements scolaires.Un manque criant d'enseignants formés
Face à cette situation, les établissements scolaires peinent à trouver des enseignants d'EPS en nombre suffisant. Les suppressions de postes à répétition ont conduit à un recrutement de contractuels non titulaires du Capes, qui ne sont pas toujours formés pour encadrer des activités à risque, comme le savoir-nager ou l'escalade.Un sport scolaire en voie de disparition
Le sport scolaire, représenté par l'UNSS, subit également les conséquences de cette situation. Avec des budgets de plus en plus restreints, les possibilités de compétition se réduisent, privant de nombreux jeunes d'un tremplin vers la pratique sportive en club.Malgré les espoirs suscités par les Jeux olympiques, le sport scolaire fait face à de nombreux défis. La diminution des heures de pratique, le manque d'infrastructures adaptées et le manque d'enseignants formés menacent l'avenir de l'éducation physique et sportive dans les établissements scolaires. Un sursaut est nécessaire pour redonner au sport scolaire la place qu'il mérite, au bénéfice de tous les élèves.