Un changement notable se profile dans le secteur automobile européen. Alors que l'électrique peine à séduire autant qu'espéré, le diesel pourrait connaître une résurgence inattendue. Les politiques fiscales moins favorables aux véhicules électriques et les ajustements des normes environnementales de l'Union Européenne jouent un rôle clé dans cette tendance. En effet, ces facteurs incitent les constructeurs automobiles à réviser leurs stratégies commerciales.
Les chiffres actuels montrent une faible part de marché pour les voitures diesel, mais ce constat pourrait évoluer rapidement. Depuis le début de l'année 2025, ces véhicules ne représentent que 4,4 % des ventes de voitures particulières en France. Cependant, avec l'augmentation prévue des coûts liés aux immatriculations des voitures électriques, ainsi que l'assouplissement des règles sur les émissions de CO2, les constructeurs envisagent sérieusement de relancer leur gamme diesel. Des marques comme Stellantis ont déjà pris l'initiative, tandis que d'autres explorent des segments spécifiques, tels que Ligier avec sa motorisation "Revo D+" destinée aux petits véhicules sans permis.
Dans un contexte où la compétition s'intensifie face aux géants chinois de l'électrique, le diesel apparaît comme une solution alternative viable pour certains consommateurs. Ce carburant traditionnel reste apprécié pour son efficacité économique et sa fiabilité éprouvée, tout en évitant les contraintes associées aux batteries électriques. Si l'Europe venait à repousser l'échéance fatidique de 2035 concernant l'interdiction des moteurs thermiques, cela ouvrirait de nouvelles perspectives pour le développement du diesel. Cette situation souligne l'importance de maintenir un équilibre entre innovation technologique et réalisme économique dans le domaine automobile, tout en restant vigilant sur les enjeux écologiques.