La Volonté de Redressement Économique Face aux Défis Budgétaires

Feb 5, 2025 at 12:23 PM
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Au sein de l'Assemblée nationale, une commission d’enquête s’est penchée sur les dérives budgétaires des années 2023 et 2024. L’ancien Premier ministre Michel Barnier a exposé la complexité de l’élaboration du projet de budget pour l'année 2025, dès sa prise de fonction en septembre. Il a souligné que le parcours était semé d’obstacles, notamment en raison d’un calendrier très serré et d’une situation financière publique préoccupante. Ce projet visait à corriger une trajectoire jugée extrêmement dangereuse, avec un risque de déficit public significatif.

Les Enjeux de la Confection du Budget 2025

Dans un contexte automnal marqué par l’urgence, Michel Barnier, qui avait succédé à Gabriel Attal, s'est engagé dans la confection d'un budget pour 2025 alors qu’il venait tout juste de prendre ses fonctions au début du mois de septembre. Face à une note du Trésor alertant sur une possible nouvelle dérive du déficit public, il a choisi de prendre des mesures difficiles mais nécessaires. Son objectif était ambitieux : ramener le déficit public à environ 5% du PIB en 2025, contre une estimation initiale de 6% pour 2024.

Barnier a expliqué que son projet de budget était équilibré entre réduction des dépenses et nouvelles recettes, bien qu'il admette que ce texte, élaboré en moins d’un mois, pouvait être perfectible. Le projet avait été présenté le 10 octobre, avec un retard de dix jours par rapport à la date limite fixée par la loi. Malheureusement, la censure de son gouvernement le 4 décembre a empêché la France de finaliser ce budget. Son successeur, François Bayrou, a relevé la cible de déficit pour 2025 à 5,4%, ce qui complique davantage la tâche pour atteindre l’objectif européen d’un déficit à 3% du PIB en 2029.

Même si la censure a privé Barnier de la confiance de l'Assemblée nationale, il reste convaincu que son plan aurait pu permettre d’atteindre l’objectif de 5% du PIB. Il estime que cela aurait ouvert une période constructive pour la réforme de l’État.

Actuellement, François Bayrou fait face à deux motions de censure après avoir utilisé l'article 49.3 pour les budgets de l'État et de la Sécurité sociale. Ces motions sont destinées à échouer sans le soutien des socialistes et probablement du Rassemblement national.

En tant que lecteur, on ne peut qu’admirer le courage de Michel Barnier, qui a pris le risque d’être impopulaire pour éviter une situation économique plus critique. Sa volonté de redresser les finances publiques, malgré les obstacles, témoigne d’un engagement fort envers l’intérêt général. Cette démarche rappelle l’importance d’une gestion rigoureuse et responsable des finances publiques, même si cela implique des décisions impopulaires à court terme.