La France a déboursé 7,2 milliards d'euros en 2023 pour financer des projets aux retombées positives pour la planète dans les pays en développement, soit 400 millions de moins qu'en 2022. Bien que cette baisse soit notable, la France reste l'un des principaux contributeurs de la finance climat internationale, se plaçant au deuxième rang des pays européens derrière l'Allemagne.
Une contribution essentielle pour relever les défis climatiques mondiaux
Une baisse des financements, mais toujours un effort considérable
Malgré une diminution de 5% de ses financements climat en 2023 par rapport à l'année précédente, la France a maintenu un niveau d'engagement élevé, déboursant 7,2 milliards d'euros pour soutenir des projets aux retombées positives pour l'environnement dans les pays en développement. Cette somme, qui passe majoritairement par l'Agence française de développement (AFD), se compose principalement de prêts (79%) et de dons (15%).Un rôle de leader au sein de l'Union européenne
Au sein de l'Union européenne, la France se positionne comme le deuxième plus gros contributeur de la finance climat, représentant 31% des financements européens en 2023. Cette performance place la France parmi les pays dépassant le plus nettement leur "juste-part" dans l'objectif fixé lors de la COP15 en 2009, où les pays développés s'étaient engagés à mobiliser 100 milliards de dollars par an de financements climat pour les pays en développement jusqu'en 2025.Des efforts pour mobiliser davantage de financements
Bien que l'objectif de 100 milliards de dollars ait été dépassé pour la première fois en 2022, avec 115,9 milliards de dollars comptabilisés par l'OCDE, la France et l'Union européenne tenteront d'obtenir un but encore plus ambitieux pour l'après 2025 lors de la COP29 à Bakou. Un des défis sera d'élargir la base des contributeurs, en incitant notamment la Chine, la Corée du Sud et les pays du Golfe à s'engager davantage dans la finance climat internationale.Une approche partenariale essentielle pour atteindre les objectifs climatiques
Le ministre de l'Économie, Antoine Armand, souligne la nécessité de "faire mieux pour mobiliser l'ensemble des sources et des instruments de financement et entraîner davantage le secteur privé dans une approche partenariale essentielle pour l'atteinte de nos objectifs climatiques". Cette collaboration entre les secteurs public et privé sera cruciale pour relever les défis climatiques mondiaux.Des financements dédiés à l'adaptation au changement climatique
Parmi les 7,2 milliards d'euros investis par la France en 2023, 2,8 milliards sont spécifiquement dédiés à l'adaptation au changement climatique dans les pays en développement. Cette priorité accordée à l'adaptation témoigne de l'engagement de la France à soutenir ces pays face aux impacts du dérèglement climatique.Un rôle de pionnier dans la finance climat internationale
Grâce à ses efforts soutenus, la France est considérée comme l'un des pays dépassant le plus nettement sa "juste-part" dans l'objectif de financement climat fixé lors de la COP15. Cette performance place la France dans une position de leader au sein de la finance climat internationale, un rôle qu'elle entend poursuivre et renforcer dans les années à venir.