La Corée du Nord et la Russie renforcent leur alliance militaire, suscitant l'inquiétude mondiale
Oct 25, 2024 at 3:42 PM
La Corée du Sud a exprimé sa "grave inquiétude" après la ratification par la Russie d'un traité de défense avec la Corée du Nord, craignant une nouvelle escalade dans la guerre en Ukraine. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé les Occidentaux à "punir" ce duo, accusé de fournir des munitions à l'armée russe. Pendant ce temps, Moscou affirme que ces affaires sont de son ressort souverain.
Une alliance militaire qui inquiète la communauté internationale
Une coopération militaire renforcée entre la Russie et la Corée du Nord
Les députés russes ont ratifié à l'unanimité un "traité sur le partenariat stratégique global" avec la Corée du Nord, signé le 19 juin dernier lors d'une rare visite du président Vladimir Poutine à Pyongyang. Ce texte prévoit une "aide militaire immédiate" en cas d'agression armée de pays tiers. Dans le cadre de cette coopération accrue, la Corée du Sud et les États-Unis affirment que des milliers de soldats nord-coréens s'entraînent déjà sur le sol russe. Kiev a même déclaré avoir des preuves que des soldats de Pyongyang étaient déjà arrivés dans "la zone de combat" de la région frontalière russe de Koursk, une information démentie par la Russie et la Corée du Nord.Une escalade supplémentaire dans le conflit en Ukraine
Selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky, les soldats nord-coréens commenceront à combattre contre les troupes ukrainiennes à partir de dimanche, faisant craindre une nouvelle "escalade" dans la guerre qui oppose la Russie à l'Ukraine depuis 32 mois. Le chancelier allemand Olaf Scholz a qualifié la présence de soldats nord-coréens en Russie et leur éventuelle participation à la guerre en Ukraine d'"escalade supplémentaire" et de fait "grave". Pour le porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby, cet envoi de troupes nord-coréennes montre à quel point Vladimir Poutine est "désespéré".Une réaction ferme de la Corée du Sud et des Occidentaux
La Corée du Sud a exprimé sa "grave inquiétude" et a "demandé instamment le retrait immédiat des troupes nord-coréennes et la cessation de la coopération illégale" avec la Russie. Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a également déclaré que son pays ne resterait "pas les bras croisés" face à ce qu'il a qualifié de "provocation qui menace la sécurité mondiale". De leur côté, les Occidentaux, à l'instar de Volodymyr Zelensky, ont appelé à "punir" le duo Russie-Corée du Nord, accusé de fournir des munitions à l'armée russe.La Russie affirme sa souveraineté sur ces décisions
Face aux accusations occidentales, le président russe Vladimir Poutine a réagi en affirmant que c'était "à nous de décider de façon souveraine si nous mettons quelque chose en place ou pas, où, comment, si nous en avons besoin, ou si nous allons simplement organiser, par exemple, des exercices (militaires conjoints), des entraînements ou bien encore partager l'expérience" du champ de bataille. "Ce sont nos affaires", a-t-il encore appuyé.La Corée du Nord renforce son isolement
Parallèlement, la Corée du Nord a adopté un nouvel hymne national, une nouvelle mesure devant permettre au dirigeant nord-coréen Kim Jong Un de définir son pays comme étant entièrement séparé du Sud et en conflit avec lui. Pyongyang a déjà modifié sa Constitution pour définir le Sud comme un État "hostile" et a dynamité en octobre les routes et les voies ferrées qui reliaient autrefois les deux pays.