La Bataille Épique de Ford et Ferrari aux 24 Heures du Mans 1966
Dec 25, 2024 at 11:40 PM
L’édition 1966 des 24 Heures du Mans reste gravée dans l’histoire pour la confrontation historique entre les géants américains et italiens. Ce duel légendaire a marqué le début d’une nouvelle ère en compétition automobile, avec des records brisés et des marques émergentes qui ont fait leurs débuts sur la scène internationale. Cette course mythique, immortalisée par le film "Le Mans 66", révèle des anecdotes fascinantes et des moments inoubliables.
Une Course Qui Redessine L'Automobile
Un Cap Symbolique Franchi
En 1966, les 24 Heures du Mans ont vu un cap symbolique être franchi avec une moyenne de vitesse supérieure à 200 km/h. Bruce McLaren et Chris Amon ont parcouru 4 843,09 km à une vitesse moyenne de 201,795 km/h, couvrant 359 tours. Cet exploit n’était pas seulement un record technique, mais aussi une prouesse humaine, où la précision et la résilience des pilotes se sont combinées pour créer un moment historique. Les performances de Dan Gurney, qui a battu le record du tour avec une vitesse moyenne de 230,103 km/h, ont ajouté à la légende de cette édition. Le circuit de 13,461 km, utilisé depuis 1956, a été repoussé à ses limites, montrant que la technologie automobile était en constante évolution.L'Émergence de Porsche
Derrière le triplé spectaculaire de Ford, Porsche a également marqué son territoire. Cinq des sept voitures engagées par le constructeur allemand ont terminé la course, occupant les 4e, 5e, 6e et 7e places. La performance de la 906/6LH, qui a remporté l’indice de performance, a souligné la capacité de Porsche à rivaliser avec les plus grands. Cette année a également vu la première victoire d’une Porsche 911 en catégorie GT, pilotée par Jacques Dewez et Jean Kerguen. Cette voiture, qui est devenue emblématique des courses d’endurance, a ouvert la voie à une lignée de succès pour Porsche, dont l’influence perdure encore aujourd'hui.Les Débuts de Marques Inattendues
Parmi les 55 concurrents au départ, certaines marques ont fait leur entrée remarquée. Bizzarini, Serenissima, Chaparral et Matra ont tous tenté leur chance, bien que certains ne soient restés que pour un bref passage. Bizzarini, par exemple, a connu un baptême du feu tumultueux avec Edgar Berney qui a perdu le contrôle dès le départ. Malgré ces difficultés initiales, la présence de ces marques a enrichi la diversité de la grille de départ et a offert aux spectateurs un aperçu de l’innovation automobile. Matra, quant à elle, a engagé trois voitures avec des moteurs V8 BRM, marquant ainsi sa première participation aux 24 Heures du Mans. Parmi les pilotes novices, Henri Pescarolo a goûté pour la première fois à l’expérience des 24 Heures du Mans, avant de devenir un véritable pilier de la course avec 33 départs.L’Éclat des Petites Cylindrées Françaises
Au-delà des géants américains et italiens, les petites cylindrées françaises ont brillé lors de cette édition. Alpine-Renault et CD Peugeot SP66 ont animé la course avec leurs prototypes puissants mais moins imposants que les bolides américains et italiens. Alpine-Renault a remporté la catégorie prototypes 1.3 l avec ses A210, tandis que les CD Peugeot SP66, malgré des défis techniques, ont attiré l’attention des passionnés. Dotées de moteurs Peugeot 204, ces voitures pouvaient atteindre des vitesses impressionnantes de 250 km/h grâce à leur poids léger et à leur aérodynamisme soigné. Ces véhicules symbolisaient l’ingéniosité française et ont contribué à la richesse de la compétition.