Dans une tribune cinglante, le conseiller régional Yannick Trigance dénonce les coupes budgétaires du gouvernement Barnier dans l'éducation publique. Avec la suppression de 4 000 postes et 5 milliards d'économies imposées aux collectivités, le système éducatif français fait face à une "double peine" qui risque d'aggraver les inégalités entre établissements et élèves.
Un coup fatal porté à l'école de la République
Suppressions de postes et étranglement des collectivités
Le gouvernement Barnier poursuit sa politique de réduction des effectifs dans l'Éducation nationale, avec l'annonce de 4 000 suppressions de postes sur le budget 2025. Cela porte à 10 000 le nombre de suppressions depuis 2017, un véritable saignée pour l'école publique. Mais ce n'est pas tout. Le gouvernement impose également 5 milliards d'économies aux collectivités locales, qui ont la charge des écoles, collèges et lycées. Cette double peine va inévitablement se répercuter sur les dotations des établissements scolaires, avec des coupes budgétaires en cascade.De nombreuses collectivités ont déjà annoncé des réductions dans les budgets de fonctionnement des collèges et lycées, allant même jusqu'à supprimer des subventions pour les activités pédagogiques, les voyages scolaires ou l'achat de matériel. Ces mesures vont aggraver les inégalités entre établissements et entre élèves, privant certains d'opportunités essentielles à leur épanouissement et leur réussite.La fin de la réforme des rythmes scolaires
Autre coup dur pour l'éducation publique, la suppression annoncée pour 2025 du fonds de soutien au développement des activités périscolaires. Créé en 2013 pour accompagner le passage à la semaine de 4,5 jours, ce dispositif permettait de financer des activités artistiques, culturelles et sportives dans de nombreuses communes. Or, ces activités jouent un rôle essentiel dans la lutte contre les inégalités, en offrant à tous les élèves un accès à des pratiques enrichissantes.En annonçant qu'il n'y aura pas de dispositif alternatif à partir de 2025, la ministre de l'Éducation nationale enterre définitivement cette réforme pourtant majeure. Un nouveau revers pour l'école de la République, qui perd un levier important de réduction des inégalités.Un gouvernement qui assume la dégradation de l'éducation publique
Au final, le gouvernement Barnier assume pleinement la dégradation du système éducatif public, avec la suppression de milliers de postes, l'étranglement financier des collectivités et la fin de la réforme des rythmes scolaires. Malgré les déclarations emphatiques du Premier ministre sur l'éducation comme "priorité", les actes sont là : l'école de la République est bel et bien en péril.Face à cette situation alarmante, les élus locaux, les enseignants et les familles doivent se mobiliser pour défendre l'école publique et exiger des moyens à la hauteur des enjeux. Car l'avenir de nos enfants et de notre société tout entière en dépend.