L'Italie plaide pour un report de l'interdiction des voitures à moteur à combustion

Le gouvernement italien souhaite que l'Union européenne suspende ou retarde son projet d'interdire les ventes de voitures à combustion interne d'ici à 2035. Le pays estime que ce plan est "absurde" et pourrait entraîner l'effondrement de son industrie automobile, remettant en question la capacité de Fiat, Maserati et Ferrari à s'adapter à l'ère de l'électrification.

Une transition difficile pour l'industrie automobile italienne

Une interdiction jugée "absurde" par le gouvernement

Le gouvernement italien, dirigé par la coalition d'extrême droite de Giorgia Meloni, s'oppose fermement à l'interdiction prévue des véhicules à moteur à combustion interne d'ici 2035. Le ministre de l'Énergie, Gilberto Pichetto Fratin, a qualifié cette mesure d'"absurde" et a appelé l'Union européenne à la revoir. L'Italie estime que cette interdiction provoquerait un "effondrement" de son industrie automobile, remettant en question la capacité de ses fleurons comme Fiat, Maserati et Ferrari à s'adapter à l'ère de l'électrification.

Une transition délicate pour les constructeurs italiens

Les constructeurs automobiles italiens font face à de nombreux défis dans leur transition vers l'électrique. Contrairement à leurs homologues allemands comme Volkswagen, Mercedes ou BMW, qui ont investi massivement dans les véhicules électriques et occupent des parts de marché importantes, les entreprises italiennes comme Ferrari, Maserati et Fiat sont perçues comme moins avancées dans ce domaine. De plus, elles doivent faire face à une rude concurrence des véhicules électriques chinois et d'autres concurrents européens sur leurs marchés nationaux.

Une baisse de la demande qui fragilise le secteur

Alors que la demande pour les véhicules électriques est inférieure aux attentes, les constructeurs automobiles européens, y compris italiens, font face à une baisse de leurs ventes, une chute de leurs bénéfices et des fermetures d'usines. Dans ce contexte, le plaidoyer de l'Italie pour un report de l'interdiction des moteurs à combustion pourrait trouver une oreille plus attentive auprès de l'Union européenne. Cependant, si les États-Unis revoient leurs ambitions à la baisse, la situation sera encore plus difficile pour les constructeurs européens, qui devront satisfaire un marché de l'UE à émissions nulles alors que le marché américain, riche en liquidités, exigera des véhicules à combustion interne.

Une période de transition incertaine pour l'industrie

Cette période de transition vers l'électrification est une période difficile pour l'ensemble de l'industrie automobile, qui doit s'adapter à un cadre réglementaire en constante évolution. Les constructeurs ont besoin de visibilité et de clarté sur les attentes des pouvoirs publics afin de pouvoir planifier leur avenir à moyen et long terme. L'Italie espère que son plaidoyer pour un report de l'interdiction des moteurs à combustion interne sera entendu par l'Union européenne, dans l'intérêt de son industrie automobile.