La tragédie de Vallauris : Une famille en deuil, une justice remise en question

La mort tragique de Kamilya, une fillette de 7 ans, a secoué la communauté de Vallauris. Alors que le principal suspect, un jeune motard de 19 ans, a été placé sous contrôle judiciaire plutôt que d'être incarcéré, le père de la victime exprime sa colère et son désarroi face à une décision de justice qu'il juge incompréhensible.

Une famille dévastée, une justice remise en question

Le cri de douleur d'un père

Slim Oussaya, le père de Kamilya, n'a pas mâché ses mots lors de son interview sur BFMTV. Visiblement accablé par la décision de la justice de ne pas placer le suspect en détention provisoire, il a exprimé son indignation et son sentiment d'injustice. "Je ne sais même pas pourquoi il y aura un procès", a-t-il lancé, remettant en question la pertinence même d'un procès dans cette affaire.Le père de la fillette a également critiqué les propos de l'avocate du suspect, qui a affirmé que ce dernier "n'a pas sa place en prison". Slim Oussaya a rétorqué avec véhémence : "Elle est où sa place ? Est-ce qu'elle se rend compte de ce qu'il a fait ce jeune homme qu'elle représente ?"

Une famille en deuil, une justice incomprise

La famille de Kamilya a été dévastée par cette tragédie et espérait que le suspect serait placé en détention provisoire. Slim Oussaya a exprimé son sentiment d'incompréhension face à la décision de la justice. "Est-ce que la justice se rend compte que ce motard a commis un meurtre ? Le meurtre qu'il a commis, c'est à cause de ses actes et de ses choix", a-t-il martelé.Le père de la victime a également remis en question le fait que la justice n'ait pas pris en compte les conséquences de l'accident pour la famille. "Est-ce que la justice a pris ça en compte ? Ce qu'on ressent nous, en tant que famille qui a perdu un enfant de 7 ans ? Ou on s'en fout ?", a-t-il déploré.

Un sentiment d'impuissance et de désespoir

Visiblement épuisé par cette situation, Slim Oussaya a exprimé son incompréhension face à un système judiciaire qu'il juge défaillant. "Je ne comprends pas ce monde", a-t-il lâché, avant de conclure avec amertume : "Rien ne change. (…) On favorise toujours les voyous plutôt que les victimes."Le père de Kamilya a également fait part de son scepticisme quant à la condamnation du suspect, affirmant qu'il n'était "pas sûr" que le jeune homme soit finalement condamné pour avoir fauché sa fille.

Le traumatisme du suspect

Lors de l'audience, le principal suspect, âgé de 19 ans, a affirmé avoir "perdu l'équilibre" et n'avoir "pas pu éviter la petite fille". Cependant, la famille de Kamilya réfute cette version, s'appuyant sur les images de vidéosurveillance.Le jeune homme a également partagé son propre traumatisme, déclarant ne "pas dormir" et avoir "la scène dans la tête" lorsqu'il ferme les yeux. Bien que la famille de la victime soit dévastée, le suspect semble également marqué par cet événement tragique.

Une décision de justice contestée

La chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Aix-en-Provence a confirmé le contrôle judiciaire du suspect, estimant qu'il ne représentait pas un danger pour la société. Cette décision a été vivement critiquée par la famille de Kamilya, qui s'était déjà dite "consternée" par le non-placement en détention provisoire du principal suspect.Le contrôle judiciaire impose au jeune homme de se présenter régulièrement au commissariat, de ne pas entrer en contact avec la famille de la victime et de ne pas quitter le département des Alpes-Maritimes. Cependant, pour le père de Kamilya, cette sanction semble bien en deçà de la gravité des faits.