Gouvernement Barnier : Marine Le Pen dit avoir une « profonde divergence » avec Bruno Retailleau sur l’Etat de droit

Oct 6, 2024 at 4:19 PM

Quand l'extrême droite se dresse contre les propos controversés du ministre de l'Intérieur

Les déclarations du ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, sur l'État de droit ont suscité de vives réactions, y compris au sein de l'extrême droite. Alors que la gauche et le camp présidentiel ont condamné ses propos, Marine Le Pen et Jordan Bardella ont également pris leurs distances, dénonçant des "polémiques stériles" et rappelant l'importance de l'État de droit dans la démocratie européenne.

Quand l'extrême droite se dresse contre les propos du ministre de l'Intérieur

Une remise en question de l'État de droit qui fait débat

Les déclarations de Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur, selon lesquelles "l'État de droit n'est pas intangible ni sacré", ont suscité de vives réactions dans le paysage politique français. Alors que la gauche et le camp présidentiel ont fermement condamné ces propos, l'extrême droite s'est également élevée contre cette remise en question de l'un des piliers de la démocratie.Marine Le Pen, candidate à l'élection présidentielle, a ainsi pris ses distances avec les déclarations de son homologue. "Je dois exprimer une divergence majeure avec notre ministre de l'Intérieur. Ce n'est pas l'État de droit en tant que tel qui doit être contesté, c'est tout le contraire. Nous en sommes les garants, au sens que lui ont donné les plus brillants philosophes européens des siècles passés", a-t-elle déclaré lors d'un meeting à Nice.

L'État de droit, une "immense conquête de la civilisation européenne"

Pour Marine Le Pen, l'État de droit est l'un des piliers fondamentaux de la démocratie européenne. "L'État de droit, c'est la soumission de tous aux règles démocratiquement définies, et c'est l'une des immenses conquêtes de la civilisation européenne", a-t-elle affirmé.La candidate d'extrême droite a également critiqué la façon dont certains ont "renversé cette notion pour en faire un instrument de soumission des peuples qui n'auraient plus la liberté démocratique de faire évoluer le droit". Une position qu'elle a fermement rejetée, soulignant que "cela, nous ne l'accepterons jamais".

Des "polémiques stériles" selon Jordan Bardella

De son côté, le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a également pris ses distances avec les propos de Bruno Retailleau. Qualifiant ces déclarations de "polémiques stériles", il a rappelé l'importance de l'État de droit dans le fonctionnement de la démocratie."L'État de droit, c'est la soumission de tous aux règles démocratiquement définies, et c'est l'une des immenses conquêtes de la civilisation européenne", a-t-il déclaré, faisant écho aux propos de Marine Le Pen.Ainsi, même l'extrême droite, pourtant connue pour ses positions critiques envers l'État de droit, s'est dressée contre les déclarations du ministre de l'Intérieur, soulignant l'importance de ce principe fondamental de la démocratie.