Dès le mois prochain, un changement majeur affectera les conducteurs souhaitant acquérir un véhicule électrique. À partir du 1er mai, la gratuité de la carte grise ne sera plus d'actualité dans la plupart des régions françaises, hormis dans les Hauts-de-France où elle restera réservée aux modèles à zéro émission. Ce dispositif fiscal avantageux, instauré en 2020 pour encourager l’adoption de voitures écologiques, a contribué significativement à l'accroissement des ventes de véhicules alternatifs.
Les autres types de voitures "à énergie alternative", tels que les hybrides ou celles fonctionnant avec des carburants comme l'E85 et le GPL, ont également bénéficié de réductions substantielles ou même de gratuité. Toutefois, avec une proportion importante de 65% du marché pouvant bénéficier de ces avantages, cette mesure est devenue une source de revenus cruciale pour les régions. En effet, après la TVA et la TICPE, les impôts liés à la carte grise représentent désormais la troisième source de financement régionale.
Ce revirement s'inscrit dans un contexte où les régions cherchent à compenser la baisse globale des immatriculations de véhicules neufs. L'augmentation des tarifs par cheval fiscal selon les territoires devrait rapporter près de 640 millions d'euros aux collectivités locales. Cette somme pourrait encore augmenter si les ventes de véhicules électriques continuent leur progression constante. Il est essentiel de préserver un équilibre entre soutien environnemental et ressources financières pour permettre aux régions de financer leurs infrastructures tout en favorisant des modes de transport durables.