La ville de Besançon fait face à une situation difficile avec le projet de loi de finances 2025 qui prévoit des coupes budgétaires importantes pour les collectivités locales. La maire, Anne Vignot, a exprimé son mécontentement et sa colère face à ces efforts financiers demandés par le gouvernement, estimant que cela aura un impact négatif sur les habitants et les projets de la ville, notamment en matière de transition écologique.
Une Bataille Budgétaire Cruciale pour l'Avenir de Besançon
Des Coupes Drastiques qui Menacent les Services Publics Essentiels
Selon les calculs de la ville, la perte pour le prochain budget de Besançon s'élève à 5,6 millions d'euros, soit l'équivalent de la moitié du budget annuel du CCAS, du budget de fonctionnement de toutes les bibliothèques municipales ou encore de celui consacré à la sécurité et la tranquillité publique. Une telle amputation budgétaire aura inévitablement des répercussions sur les services publics offerts aux habitants. La maire, Anne Vignot, souligne que "si nous ne faisons plus que nos compétences, on laissera des gens sur le trottoir". Face à cette situation, la municipalité a entamé un "travail de fond" pour préparer au mieux le budget 2025, consciente qu'elle devra "assurer plus de services avec moins de financement".Un Coup de Frein Brutal pour les Investissements et la Transition Écologique
Ces coupes budgétaires interviennent à un moment où les investissements de la ville sont au plus haut et où de nombreux projets sont en cours, notamment dans le domaine de la transition écologique. Selon Anne Vignot, cette demande émanant de Paris "peut briser l'élan des collectivités" et risque même d'avoir "l'effet inverse de celui escompté", poussant les collectivités à recourir davantage à l'emprunt et renforçant ainsi le déficit public. La maire assure cependant que "nous n'abandonnons aucun projet" et que certains projets non encore commencés seront simplement "réorientés" ou "reportés".Une Méthode Brutale qui Nuit à la Confiance entre l'État et les Collectivités
Au-delà des conséquences budgétaires, la municipalité de Besançon dénonce également la méthode employée par l'État, qualifiée de "brutale". Anne Vignot regrette l'absence de "consultation, ni échange, ni dialogue" avec les collectivités, alors que le pays traverse une "crise sociale, économique et écologique". Cette façon de procéder, selon elle, "ne permet pas de rétablir la confiance" entre l'État et les collectivités locales.Une Mobilisation Citoyenne pour Défendre les Intérêts de Besançon
Face à cette situation, la municipalité a décidé de communiquer de manière à interpeller à la fois les habitants de Besançon et les représentants du gouvernement. Une banderole de plusieurs mètres a ainsi été déployée sur la façade de l'hôtel de ville, posant la question aux citoyens : "Vous préférez priver tous les élèves de cantine ou supprimer la police municipale ?". Cette action vise à sensibiliser la population et à faire pression sur l'État pour qu'il revienne sur ses décisions.