A Bercy, Antoine Armand ne sera pas « ministre de la confiscation fiscale »

Sep 22, 2024 at 1:40 AM

Vers une nouvelle ère fiscale sous le gouvernement Barnier

Avec la nomination d'Antoine Armand, un jeune député Renaissance de Haute-Savoie, au poste de ministre de l'Économie et de l'Industrie, le paysage fiscal français s'apprête à connaître des changements significatifs. Bien que Bercy reste sous l'influence du camp présidentiel, la ligne fiscale semble prendre une nouvelle direction, ouvrant la porte à des mesures ciblées visant à redresser les comptes publics.

Une approche pragmatique pour assainir les finances publiques

Vers des prélèvements exceptionnels et ciblés

Dans un contexte budgétaire tendu, le nouveau ministre de l'Économie et de l'Industrie, Antoine Armand, n'écarte pas la possibilité de recourir à des prélèvements exceptionnels et ciblés. Selon ses propres mots, "dans le contexte budgétaire, exclure d'office certains prélèvements exceptionnels et ciblés ne serait pas responsable". Cette déclaration marque une inflexion par rapport à la ligne fiscale du précédent gouvernement, qui avait fait de l'allègement de la pression fiscale l'un de ses principaux axes.Cependant, le jeune ministre tient à rassurer les Français, affirmant qu'il ne sera "pas le ministre de la confiscation fiscale ni celui du sous-investissement dans notre avenir économique et écologique". Il s'engage à soutenir les classes moyennes et à optimiser la dépense publique afin de dégager les milliards d'euros nécessaires au rétablissement des comptes publics.

Un retour aux sources pour le nouveau ministre

Issu du sérail de Bercy, où il a débuté sa carrière en tant qu'inspecteur des finances, Antoine Armand connaît bien les rouages du ministère de l'Économie et des Finances. Cependant, son influence ne sera pas aussi étendue que celle de son prédécesseur, Bruno Le Maire, dont le portefeuille s'était régulièrement étoffé au fil des remaniements.En effet, le ministre délégué au Budget et aux Comptes publics, Laurent Saint-Martin, a été placé auprès de Matignon, signe d'une certaine perte d'influence de Bercy. Cette nouvelle configuration pourrait limiter la marge de manœuvre d'Antoine Armand, qui devra composer avec d'autres acteurs clés dans la gestion des finances publiques.

Poursuivre la politique de l'offre

Malgré ces changements, le nouveau ministre de l'Économie et de l'Industrie entend s'inscrire dans la continuité de la politique de l'offre prônée par Emmanuel Macron depuis son élection. Dans une interview au JDD, il déclare qu'il se battra à Bercy "pour que nos politiques d'investissement d'avenir, de soutien aux usines qui se créent, soient poursuivies et amplifiées".Spécialiste des questions énergétiques et défenseur du nucléaire, Antoine Armand semble vouloir s'appuyer sur les leviers de l'investissement et de l'innovation pour stimuler la croissance économique et relever les défis écologiques auxquels la France est confrontée.

Un jeune député ambitieux

Âgé de seulement 33 ans, Antoine Armand a déjà une riche expérience dans les sphères politiques et administratives. Passé par l'École normale supérieure et l'ENA, il a intégré l'Inspection générale des finances en 2019 avant de se lancer en politique en 2017, aux côtés d'Emmanuel Macron.Élu député de la 2e circonscription de Haute-Savoie en 2022, il a rapidement gravi les échelons, devenant président de la Commission des affaires économiques à l'Assemblée nationale. Sa nomination au poste de ministre de l'Économie et de l'Industrie témoigne de la confiance placée en lui par le président de la République et son entourage.Avec son profil de jeune énarque, spécialiste des questions énergétiques et économiques, Antoine Armand incarne une nouvelle génération de responsables politiques, prêts à relever les défis économiques et environnementaux qui se posent à la France.