Attaque incendiaire contre la police à Cavaillon : un acte de représailles lié au trafic de drogue
Deux hommes de 19 et 24 ans, originaires de la région parisienne, ont été mis en examen et écroués pour l'incendie de quatre véhicules de police à Cavaillon (Vaucluse). Cet acte criminel serait une "attaque" en représailles à une opération antidrogue menée dans la commune. L'enquête a permis d'établir des liens entre l'incendie et plusieurs interpellations pour trafic de stupéfiants effectuées quelques jours auparavant.Une attaque ciblée contre la police dans le cadre de la lutte contre le trafic de drogue
Une opération antidrogue à l'origine de l'attaque
Dans le cadre d'une opération "place nette" contre le trafic de drogue à Cavaillon, la police a mené plusieurs interpellations entre le 1er et le 9 octobre. Ces arrestations ont probablement été à l'origine de l'attaque incendiaire contre les véhicules de police, selon la procureure d'Avignon. En effet, l'enquête a permis d'établir des liens entre ces interpellations et l'incendie criminel survenu dans la nuit du 8 au 9 octobre. Lors de cette opération, 25 personnes ont été placées en garde à vue, et les forces de l'ordre ont saisi 20 000 euros, 15 kilos de cannabis, 6 kilos de cocaïne, ainsi qu'une dizaine d'armes. Cette importante saisie de drogue et d'argent témoigne de l'ampleur du trafic qui sévit dans la région.Une attaque "terrorisante" pour les policiers présents
Au moment de l'incendie, trois policiers se trouvaient dans le commissariat de Cavaillon. Selon un représentant du syndicat de police Alliance, ces agents ont été "terrorisés" par l'attaque. Heureusement, aucun blessé n'est à déplorer, mais les dommages matériels sont importants. Trois voitures de police sérigraphiées et un véhicule banalisé ont été entièrement détruits par les flammes, tandis que les façades du commissariat et d'une agence immobilière voisine ont également été endommagées.Des suspects originaires de la région parisienne
Les deux hommes de 19 et 24 ans, soupçonnés d'être les auteurs de l'attaque, sont originaires de la région parisienne. Leur présence à Cavaillon interroge, d'autant plus que la ville est connue pour être une zone de trafic de drogue, notamment le long de la vallée du Rhône. Selon un porte-parole du syndicat Alliance, "ce genre de trafic est malheureusement gangréné par des individus qui viennent de Marseille, qui viennent de Paris, qui viennent un peu de partout en France."Une forte odeur d'essence, un élément à charge
Au moment de leur interpellation, les deux suspects présentaient une forte odeur d'essence sur leurs vêtements, un élément qui a permis de les relier à l'incendie criminel. Des analyses ont confirmé leur implication dans cet acte de représailles lié au trafic de stupéfiants.Une enquête ouverte pour des faits passibles de 20 ans de prison
Une enquête a été immédiatement ouverte pour "destruction de biens par moyen dangereux, en bande organisée, au préjudice d'un dépositaire de l'autorité publique". Ces faits sont passibles de 20 ans de prison et/ou d'une amende de 150 000 euros, a rappelé la procureure d'Avignon.Une présence renforcée des forces de l'ordre pour rassurer la population
Depuis la semaine dernière, la ville de Cavaillon est sous surveillance renforcée des CRS. Cette présence policière rassure les habitants, qui constatent une baisse du trafic de drogue dans leur quartier. Cependant, certains restent sceptiques quant à la durabilité de cette accalmie.