Incendie de véhicules de police à Cavaillon : deux suspects interpellés et écroués
Deux jeunes hommes de 19 et 24 ans, originaires de la région parisienne, ont été mis en examen et écroués dimanche après l'incendie de quatre véhicules de police à Cavaillon (Vaucluse). L'enquête éclair a permis de faire des liens entre cet acte criminel et plusieurs interpellations pour trafic de stupéfiants réalisées dans la même commune quelques jours auparavant.Une attaque ciblée contre la police dans le cadre d'une opération antidrogue
Des dommages matériels importants, mais pas de blessé
L'incendie s'est produit dans la nuit du 8 au 9 octobre 2024, entre 4h48 et 4h53, devant le commissariat de police de Cavaillon. Trois véhicules de police sérigraphiés et un véhicule banalisé, stationnés à proximité, ont été entièrement détruits. Bien que les façades du commissariat et d'une agence immobilière voisine aient été fortement endommagées, aucun blessé n'était à déplorer. Cet acte de vandalisme a causé des dégâts matériels importants, mais n'a heureusement pas fait de victimes.Une enquête de flagrance ouverte pour des faits criminels graves
Une enquête de flagrance a été immédiatement ouverte sous la direction du parquet d'Avignon pour le crime de destruction de biens par un moyen dangereux, commis en bande organisée et en raison de la qualité de personne dépositaire de l'autorité publique de son propriétaire ou utilisateur. Cette enquête a été confiée à la division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS) de Vaucluse. Les deux suspects, âgés de 19 et 24 ans et originaires de la région parisienne, ont été interpellés le 9 octobre, le jour même de l'incendie. Ils encourent une peine de réclusion d'une durée de 20 ans et/ou une peine d'amende d'un montant de 150 000 euros.Un acte de représailles lié à une opération antidrogue en cours
Cet incendie criminel s'est produit en pleine opération "Place Nette" visant un point local de vente de stupéfiants. Selon le directeur interdépartemental de la police nationale, Emmanuel Desjars de Keranrouë, l'"attaque" relevait probablement de "représailles vis-à-vis de l'action de la police" contre le trafic de drogue dans cette ville d'un peu plus de 25 000 habitants. Dans le cadre de cette opération "place nette" ces dernières semaines, 25 personnes ont été mises en garde à vue, 20 000 euros saisis, 15 kilos de cannabis, 6 kilos de cocaïne et une dizaine d'armes ont également été confisqués.