Une réunion publique s'est tenue récemment à Villers-sur-Mer, rassemblant près d'une centaine de citoyens pour discuter des finances communales. La maire, Chhun-Na Lenglart, ainsi que son équipe municipale, ont présenté les comptes de l'année écoulée et le budget initial prévu pour l'année suivante. Cette démarche vise à promouvoir la transparence financière auprès des habitants. Toutefois, l'événement a été marqué par des moments tendus, notamment lors des interventions du public, où des critiques concernant certaines décisions budgétaires ont fusé.
Lors de cette rencontre, Brigitte Lepeltier, adjointe aux finances, a détaillé les économies réalisées au cours de l'année précédente et celles prévues pour l'avenir. Elle a insisté sur le fait que la commune avait opté pour une gestion rigoureuse en évitant des dépenses inutiles. Les conclusions d'un audit financier ont également confirmé une situation stable et saine des finances locales. Cependant, certains résidents, particulièrement affectés par l'augmentation de 40 % de la taxe d'habitation pour les résidences secondaires, ont exprimé leur mécontentement.
Un ancien conseiller municipal, Jérémie Gosselin, a vivement critiqué plusieurs décisions prises sous l'ancienne mandature et reproché à la nouvelle municipalité de ne pas rompre avec ces pratiques. Il a évoqué des dépenses jugées excessives, comme la construction d'un terrain de football synthétique ou encore le rachat des murs du Paléospace. Ces accusations ont suscité une réponse cinglante de la part de l'adjointe aux finances, qui a rejeté ces allégations comme étant infondées.
La question de la taxe des résidences secondaires est restée au cœur des discussions. Plusieurs propriétaires ont souligné qu'ils contribuaient déjà largement à l'économie locale en fréquentant régulièrement les commerces. Ils ont proposé d'autres solutions, telles que l'augmentation des taxes sur les terrasses des cafés et restaurants, pour financer les projets nécessaires sans pénaliser davantage les résidents occasionnels. La municipalité a rappelé que ces impôts spécifiques n'alimentent pas directement les caisses communales.
À la fin de la réunion, plusieurs questions diverses ont été soulevées par le public, notamment concernant les droits de mutation et l'allocation de subventions à certaines associations locales. Bien que l'ambiance ait été parfois houleuse, la séance s'est achevée dans un calme relatif, témoignant d'une volonté commune de dialogue constructif malgré les désaccords.
En conclusion, cette assemblée a permis aux citoyens de mieux comprendre les enjeux financiers de leur ville tout en offrant un espace d'expression pour leurs préoccupations. Si des tensions sont apparues, elles reflètent avant tout un engagement croissant des habitants dans la gestion de leur communauté, ce qui pourrait inciter la municipalité à poursuivre ses efforts de transparence et de concertation.