Un Drame Financier au Cœur du Procès à Marseille

Apr 1, 2025 at 4:15 AM
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Le tribunal correctionnel de Marseille a examiné une affaire complexe impliquant une prétendue tentative d’extorsion ciblant un homme d'affaires corse établi en Suisse. L'enquête met en lumière les interactions entre plusieurs prévenus, dont certains liés au groupe criminel connu sous le nom de "Petit Bar". Au cœur des débats se trouve une somme considérable de deux millions et une réunion dans un appartement parisien en 2020. Les enquêtes ont également soulevé des questions sur l'origine suspecte de cette somme et les motivations derrière ces pressions.

Les témoignages contradictoires ont marqué cette audience, notamment ceux concernant la présence ou non de Pascal Porri lors de la fameuse rencontre. Les avocats des prévenus ont souligné l'absence de preuves concrètes soutenant les accusations, tout en remettant en question la crédibilité des éléments présentés par l'accusation.

Des Pressions Accusées : Une Tentative d'Extorsion ?

Dans ce procès, l'une des controverses majeures porte sur une réunion ayant eu lieu le 6 juillet 2020 dans un appartement du XVIe arrondissement parisien. Selon l’accusation, cette entrevue visait à faire pression sur Jean-Marc Peretti, un homme d'affaires corse, concernant une dette supposée. La défense, quant à elle, nie toute intention malveillante et insiste sur l'amitié existant entre certains des protagonistes.

En effet, selon les enquêteurs, trois individus étaient présents lors de cette rencontre : Jean-Marc Peretti, Mickaël Ettori et Pascal Porri. Toutefois, Pascal Porri, détenu pendant le procès, a fermement nié sa participation à cette réunion. Il s'appuie sur le fait que les caméras de surveillance ne l'ont pas capturé entrant ou sortant de l'immeuble. Cette affirmation est contestée par le tribunal qui s'appuie sur des surveillances physiques indiquant qu'il était bien conduit vers cet endroit par Hugo Azoulay. Ces contradictions alimentent les débats sur la validité des accusations portées contre lui.

Un Soupçon de Blanchiment et des Origines Mystérieuses

Au-delà de l'aspect extorsion, l'enquête a révélé des soupçons de blanchiment d'argent impliquant certains membres présumés du "Petit Bar". Le point de départ de cette investigation remonte à 2019, lorsque Jean-Marc Peretti aurait reçu un virement de deux millions de francs suisses sur l'un de ses comptes bancaires. Cette transaction, jugée opaque par la banque, n'a jamais abouti. Pourtant, selon l'accusation, cela n'a pas empêché certains membres du groupe criminel de tenter de récupérer cette somme pendant plus d’un an.

Les auditions menées par les enquêteurs ont mis en avant des conversations téléphoniques incriminantes. Dans une écoute réalisée en avril 2019, Pascal Porri aurait ainsi mentionné vouloir sanctionner une personne non identifiée. Bien que cette déclaration semble pointer vers Jean-Marc Peretti, les défenseurs arguent que ces propos sont sortis de leur contexte. Parallèlement, Angélique Peretti, fille de l'homme d'affaires, affirme que cette somme correspondait simplement à un prêt destiné à financer des travaux dans la résidence familiale en Suisse. Ce témoignage ajoute une nouvelle couche de complexité à cette affaire déjà entachée de nombreuses interrogations restées sans réponse.