La chambre régionale des comptes a récemment examiné les finances de deux clubs occitans, Montauban et Colomiers, pour la période s'étendant de 2018 à 2023. Le rapport met en lumière une situation économique instable pour ces équipes, particulièrement dépendantes des contributions de leurs principaux actionnaires ainsi que d'un appui financier public substantiel. De plus, il souligne une baisse constante du nombre d'abonnés et un faible taux de remplissage des stades.

Pour le club de Montauban, les conclusions sont alarmantes. L'institution note une grande fragilité financière due à une trop forte dépendance vis-à-vis de son principal actionnaire, Jean-Claude Maillard. Cependant, Johan Dalla Riva, directeur général de l’USM, affirme que des efforts sont entrepris pour diversifier les sources de revenus et réduire cette dépendance. Malgré cela, le soutien public demeure crucial pour maintenir l'équilibre financier.

Quant au club de Colomiers, la situation n'est guère meilleure. Les recettes tirées de la billetterie ne représentent qu'une infime partie des revenus globaux. En effet, le stade Michel-Bendichou connaît un taux de remplissage décevant, avec seulement 51 % des places occupées et un pourcentage élevé de tickets gratuits distribués. Parallèlement, une diminution continue du nombre d'abonnés aggrave encore la précarité du modèle économique.

Les deux entités sportives reçoivent un soutien considérable de leurs municipalités respectives, totalisant près de 9 millions d'euros sur cinq ans. Cette aide publique est essentielle pour assurer leur survie, mais elle masque également les problèmes structurels sous-jacents liés à une gestion insuffisamment autonome.

En conclusion, bien que Montauban et Colomiers bénéficient d'un appui financier public significatif, leurs modèles économiques restent extrêmement fragiles. La nécessité de diversifier leurs ressources et d'améliorer leur attractivité auprès des supporters s'impose comme une priorité cruciale pour garantir un avenir durable à ces deux formations sportives.