Dans une étude sans précédent, la navigatrice et ingénieure médicale Bérénice Charrez révèle les transformations physiques subies par les skippers durant leur circumnavigation solitaire en 2024-2025. L’étude met en lumière des pertes significatives de masse musculaire ainsi que d’autres changements corporels comparables à ceux observés chez les astronautes. Cette recherche pourrait ouvrir de nouvelles perspectives dans la préparation des missions spatiales.

Les Résultats Étonnants de l’Étude Médicale

Pendant cette aventure maritime épique, une quinzaine de participants au Vendée Globe ont accepté de se soumettre à une analyse approfondie de leur condition physique. En observant leurs mesures avant et après la course, Mme Charrez a constaté une perte importante de circonférence musculaire, notamment aux cuisses et aux mollets. Ces variations atteignent jusqu’à six centimètres pour les cuisses et trois pour les mollets, équivalent à environ 10% de la taille initiale de ces membres. Parallèlement, certains navigateurs ont vu leur taille diminuer de près d’un centimètre, probablement en raison d’un tassement des vertèbres lié aux conditions extrêmes de navigation.

Cette étude s’est déroulée dans un cadre unique, où les marins sont exposés à des environnements confinés et stressants similaires à ceux rencontrés dans l’espace. La chercheuse a également noté des impacts sur l’équilibre général, attribuables à des modifications du système vestibulaire dans l’oreille interne. Bien que certains compétiteurs aient perdu jusqu’à 10% de leur poids, d’autres ont même pris quelques kilos, soulignant la diversité des réponses physiologiques individuelles.

Enfin, Bérénice Charrez insiste sur l’importance d’intégrer davantage les outils scientifiques modernes dans la préparation des marins, afin d’améliorer leur santé lors de voyages prolongés. Elle voit également un potentiel pour utiliser ces données pour mieux comprendre comment préparer les futurs explorateurs spatiaux.

De ce point de vue, cette étude n’est pas seulement un progrès pour le domaine de la médecine sportive mais aussi une contribution majeure aux sciences de l’espace. Les similitudes entre les défis des navigateurs océaniques et ceux des astronautes montrent que les connaissances acquises dans un secteur peuvent enrichir l’autre. Ce lien inattendu invite à repenser la manière dont nous abordons les environnements extrêmes, que ce soit sur Terre ou au-delà.