État de droit : Marine Le Pen dit avoir « une divergence majeure » avec Bruno Retailleau

Oct 6, 2024 at 3:16 PM

Le Rassemblement national se désolidarise : Marine Le Pen s'oppose fermement aux déclarations de Bruno Retailleau sur l'État de droit

Dans un contexte politique tendu, Marine Le Pen, la cheffe des députés du Rassemblement national, a pris position contre les propos de Bruno Retailleau, le ministre de l'Intérieur, concernant l'État de droit. Selon elle, ce dernier ne doit pas être "contesté", mais au contraire, le Rassemblement national en est le garant.

Une divergence majeure au sein de la classe politique française

Des déclarations controversées du ministre de l'Intérieur

Dans une interview accordée au Journal du Dimanche, Bruno Retailleau a affirmé que "l'État de droit, ça n'est pas intangible ni sacré", ajoutant que "la source de l'État de droit, c'est la démocratie, c'est le peuple souverain". Ces propos ont suscité de vives critiques, notamment de la part de la gauche et du camp présidentiel, avant que le ministre ne regrette que ses mots aient été "instrumentalisés par de faux débats".

La réaction ferme de Marine Le Pen

Face à ces déclarations, Marine Le Pen a exprimé une "divergence majeure" avec le ministre de l'Intérieur. Selon elle, "l'État de droit, c'est la soumission de tous aux règles démocratiquement définies, et c'est l'une des immenses conquêtes de la civilisation européenne". La cheffe des députés RN a également critiqué la façon dont cette notion a été "renversée pour en faire un instrument de soumission des peuples qui n'auraient plus la liberté démocratique de faire évoluer le droit", une position qu'elle a fermement rejetée.

Le Rassemblement national, garant de l'État de droit

Marine Le Pen a affirmé que le Rassemblement national est "les garants" de l'État de droit, "au sens que lui ont donné les plus brillants philosophes européens des siècles passés". Cette prise de position marque une divergence claire entre le parti de Marine Le Pen et les déclarations du ministre de l'Intérieur, soulignant les tensions au sein de la classe politique française sur cette question fondamentale.

Un débat qui dépasse les clivages politiques

Au-delà des prises de position partisanes, le débat autour de l'État de droit soulève des questions profondes sur la nature de la démocratie et les limites du pouvoir politique. Alors que certains remettent en cause le caractère "intangible" de l'État de droit, d'autres, comme Marine Le Pen, affirment qu'il s'agit d'une "immense conquête de la civilisation européenne" qu'il faut préserver. Ce débat reflète les tensions qui traversent la société française et la nécessité de trouver un équilibre entre les principes démocratiques et les aspirations du peuple.