Val d’Isère attend les Jeux olympiques d’hiver 2030

Dec 14, 2024 at 4:31 PM
Alors que Val d’Isère se prépare à accueillir cette semaine la 69ème édition du Critérium de la première neige, les yeux se tournent également vers les Jeux olympiques d’hiver qui se tiendront en 2030. Actuellement, la station est incluse dans cette échéance, mais elle ignore encore les épreuves qu’elle pourrait accueillir. Avec un nouveau premier ministre, un nouveau gouvernement en attente et toujours personne à la tête du COJO, les représentants de Val d’Isère commencent à se sentir impatients.

Le rythme doit s’accélérer

"Il serait souhaitable que les choses avancent plus rapidement", déclare Patrick Martin, le maire de la station. "Depuis le 24 juillet, nous sommes toujours sur la carte, toujours sans épreuve et toujours en lice pour accueillir des épreuves techniques pour les hommes et les femmes, comme lors du Critérium. C’est-à-dire, le slalom et le géant." Cependant, le dossier Alpes 2030 ne progresse pas. Le maire n’a reçu aucune information supplémentaire, notamment en raison du changement de gouvernement et d’un budget qui n’a pas été validé. Patrick Martin craint que cela fasse perdre encore du temps. "L’engagement a été signé par le Premier Ministre, ce n’est pas rien. Mais il doit être, si je comprends bien, confirmé par un vote à l’assemblée, qui n’a pas eu lieu. Et lorsque vous avez un 49,3 et une censure, tout ce qui a été décidé en termes de budget est remis en question. Et donc, il risque de passer par un vote au parlement avec un nouveau premier ministre qui le soutient. Je crains que cela fasse perdre encore trois bonnes mois. Nous aimerions avoir, d’ici la fin mars, quelque chose de solide et de définitif."

La préparation demande du temps

Parce que préparer et accueillir un événement aussi important que les Jeux olympiques nécessite du temps et une gestion à long terme. "Ce qui peut être inquiétant, c’est le délai que nous allons donner aux décisions qui vont être prises. Nous connaissons le temps que cela peut prendre pour préparer des événements de ce genre. Plus nous sommes prêts à l’heure, plus nous sommes capables d’anticiper certaines choses, plus cela facilitera le travail. Il ne faut pas attendre trop longtemps, car nous risquons de nous compliquer beaucoup de choses", explique Ingrid Jacquemod, la directrice du club des sports de Val d’Isère. Enfin, 2030 est presque proche pour le maire de la station. "Ce sera en février 2030, donc pendant l’année 2029/2030. Il serait bon de tester tout: les mobilités, les hospitalités, les logements, la préparation de la piste, même si nous savons faire."

L’impact économique est limité

Tout est encore incertain pour Val d’Isère. Bruce Sarrat, un ski-man au magasin "Hors Limites" dans la station, a vécu les Jeux olympiques de 1992 à Tignes et aimerait revivre un tel événement. "C’était phénoménal. Cela attire beaucoup de monde, y compris des étrangers. Cela permet de connaître la station." Cependant, selon Patrick Martin, le maire, l’impact économique restera limité. "Sur l’économie, avec l’expérience des Jeux olympiques de 1992 et des mondiaux de 2009, je suis prudent. Même si on annonce un euro dépensé dans les Jeux olympiques et deux euros dépensés sur place... Ce n’est pas l’aspect économique qui nous motive le plus. C’est plutôt la compétition, c’est notre ADN." Un avis partagé par Bruce. "Il y a une petite partie du marché qui va louer des skis pour quelques heures, mais cela ne va pas forcément influencer le chiffre d’affaires."

Val d’Isère a de nombreux atouts

En attendant, Val d’Isère veut rappeler son expérience dans de tels événements et montrer sa légitimité pour être inscrite dans l’organisation des Jeux olympiques. "Nous avons déjà une image sportive forte. Il y a 69 ans que nous organisons le Critérium, avec des champions en tout genre. Des championnats du monde, les Jeux olympiques en 1992... Le ski de compétition est notre ADN. On nous parle de Jeux olympiques populaires, nous sommes capables d’accueillir du monde à Val. Nous aimerions certainement faire partie de la fête. Si c’est le cas, c’est encore mieux. Ce n’est pas seulement pour nous, mais pour toute la haute tarentaise, je le souligne." Les 1.500 Avalins devront patienter avant de savoir si leur station sera au cœur de cette grande compétition internationale.