Au cœur d’une histoire familiale unique, découvrez comment un père et son fils ont transformé une passion commune en un patrimoine vivant. Louis Lacroix, un récupérateur de métaux né en 1928, a commencé dans les années 70 à collecter des voitures hippomobiles au gré de ses découvertes professionnelles. Progressivement, ce passe-temps s’est mué en une quête passionnée qui a abouti à l’ouverture du musée de la voiture à cheval à Marcigny en 2006. Bien que Louis soit décédé en 2022, son fils Franck poursuit avec détermination cette œuvre patrimoniale, préservant ainsi une collection exceptionnelle.
Dans les années 70, Louis Lacroix, un homme aux doigts de fée pour les trésors oubliés, parcourait la France à la recherche de perles rares. Son métier de récupérateur de métaux lui offrait l’opportunité idéale pour découvrir ces joyaux du passé. Petit à petit, sa collection est devenue plus ciblée, allant bien au-delà des simples trouvailles fortuites. « Il s’est pris au jeu », raconte aujourd’hui Franck, le fils de Louis. En 1985, la première étape de cette aventure se concrétise avec l’ouverture du musée des attelages de la Belle Époque dans une dépendance du château de La Garde à Saint-Martin-du-Lac. Ce projet, fruit de l’amour pour l’histoire et l’artisanat, évolue ensuite vers Marcigny, où il trouve sa place définitive.
Le musée actuel, installé dans un ancien garage automobile de 1 300 m², abrite aujourd’hui pas moins de 83 véhicules. Ces pièces uniques, majoritairement datant du XIXᵉ siècle, témoignent du savoir-faire des plus grands carrossiers de l’époque. Parmi eux figurent Binder, Kellner ou encore Bellevalette. Les modèles présentés sont variés : landaus, calèches, diligences, traîneaux et même quelques exemplaires réduits destinés aux enfants. Franck Lacroix souligne fièrement : « Quasiment tous les véhicules sont en état de marche. Je veille à préserver leur authenticité tout en réalisant occasionnellement des restaurations nécessaires. »
Cette collection n’a cessé de s’enrichir grâce aux efforts constants de Franck. Parmi les dernières acquisitions figurent notamment une voiture publique ayant desservi les environs de Nîmes et une berline commerciale utilisée par des artisans locaux. Cette diversité permet de mieux comprendre l’utilisation quotidienne de ces véhicules autrefois indispensables à la vie sociale et économique.
L’intérêt croissant du public pour ce musée unique se traduit par une fréquentation en hausse depuis le début de l’année 2025. « J’ai eu l’honneur d’accueillir récemment un groupe de 100 personnes, et les réservations affluent », explique Franck. Ce dernier espère pouvoir consacrer davantage de temps à l’accueil et aux visites guidées lorsqu’il prendra sa retraite. Ainsi, ce patrimoine précieux continuera de traverser les âges, porté par la passion transmise de génération en génération.