Survol de l'Irak par un vol Air France : une enquête s'impose pour rétablir la confiance
Selon les informations de LCI, un vol Air France a survolé l'Irak au moment où l'Iran frappait Israël, le 1er octobre dernier. Cet incident soulève de sérieuses questions sur la sécurité des passagers et la responsabilité de la compagnie aérienne. Une enquête approfondie est nécessaire pour faire toute la lumière sur cet événement et restaurer la confiance des voyageurs.Une situation préoccupante qui nécessite une réponse rapide et transparente
Un vol en zone de conflit
D'après les informations recueillies, le vol Air France AF662, parti de l'aéroport Roissy Charles-de-Gaulle le 1er octobre dernier à destination de Dubaï, a survolé l'Irak au moment même où l'Iran envoyait des missiles sur Israël. Or, le couloir aérien irakien, qui n'était pas encore fermé, se situe juste entre l'Iran et Israël, plaçant ainsi l'avion en pleine zone de conflit. Selon une source proche du dossier, le contrôle aérien irakien aurait même souhaité "bonne chance" à l'équipage du vol, soulignant l'extrême danger de la situation.Une information cruciale non transmise
Selon le Syndicat national des pilotes de ligne, section Air France, d'autres vols de la compagnie ont bien été informés de l'imminence de l'attaque et de la fermeture du corridor irakien pour les compagnies occidentales, mais pas le vol AF662. "Comment cela se fait-il ? C'est incompréhensible", s'indigne Laurent Veque, membre du bureau du syndicat. "Le risque de déclenchement des hostilités était connu avant l'entrée de l'avion dans cette zone. Une enquête doit être menée."La responsabilité de la direction de la sûreté en question
Pour le Syndicat national des pilotes de ligne, la direction de la sûreté au sein d'Air France est "entièrement responsable" de cet incident. "Elle a demandé à des avions de faire demi-tour, et pas à celui-là", déplore Laurent Veque. "Le risque étant connu, il est impossible de le prendre." Le syndicat estime que la confiance entre les passagers, le personnel navigant et la compagnie est "non négociable" et qu'elle a été "rompue" par cet événement.Un précédent inquiétant
Selon le membre du Syndicat national des pilotes de ligne, cet incident ne serait pas forcément une première. "Il y a peut-être eu un précédent" en avril dernier, indique-t-il. Le syndicat entend donc "demander que toute la lumière soit faite" sur cette affaire et exige que "des mesures soient prises immédiatement" pour éviter que de tels événements ne se reproduisent.La réponse d'Air France
De son côté, la direction d'Air France affirme avoir décidé de suspendre le survol de l'espace aérien irakien par ses avions dès 17h heure universelle "sans attendre des instructions des autorités irakiennes". Elle indique que l'avion "survolait le sud de l'Irak quand l'attaque iranienne a débuté", et "a quitté l'espace aérien du pays peu avant 17h", heure universelle. Cependant, cette réponse ne semble pas satisfaire le Syndicat national des pilotes de ligne, qui estime que la compagnie aurait dû agir plus tôt et de manière plus proactive pour assurer la sécurité de ses passagers.La nécessité d'une enquête approfondie
Face à ces éléments troublants, une enquête approfondie s'impose pour faire toute la lumière sur cet incident et déterminer les responsabilités. Les voyageurs, le personnel navigant et l'opinion publique sont en droit d'attendre des réponses claires et transparentes de la part d'Air France. La confiance ne pourra être rétablie qu'à ce prix, afin de garantir la sécurité de tous les passagers dans des situations de crise géopolitique.