Dans un effort pour instaurer une plus grande équité fiscale, une proposition de loi a été présentée par la députée Eva Sas. Cette initiative vise à corriger les inégalités flagrantes dans le système fiscal actuel, où les ultra-riches paient proportionnellement moins d'impôts que la moyenne des Français. L'idée est d'introduire un impôt plancher sur le patrimoine des 0,01% des contribuables les plus aisés, garantissant ainsi qu'ils contribuent au moins 2% de leur fortune à l'État. Les partisans de cette mesure saluent une avancée significative pour la justice sociale et économique.
L'examen de cette proposition a eu lieu lors d'une journée spéciale consacrée aux initiatives écologistes et sociales à l'Assemblée nationale. Bien que le texte ait été adopté en première lecture, il reste à voir s'il sera approuvé par le Sénat, où une alliance de droite et de centre domine. Selon Clémentine Autain, environ 1 800 individus seraient concernés par cette nouvelle taxe, qui pourrait rapporter entre 15 et 25 milliards d'euros à l'État. Ces fonds supplémentaires pourraient être utilisés pour renforcer les services publics et financer la transition écologique, deux priorités essentielles pour le pays.
La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a exprimé son opposition à cette mesure, la qualifiant de confiscatoire et inefficace. Elle souligne que la stabilité fiscale est cruciale pour encourager la création de richesse et d'emplois. Le gouvernement envisage parallèlement l'instauration d'un « impôt minimal différentiel » pour éviter l'exil fiscal des plus fortunés. Malgré ces réserves, la discussion autour de cette proposition de loi montre une prise de conscience collective sur la nécessité de réformer le système fiscal afin de promouvoir une société plus juste et solidaire.