Ce mardi, Anne Hidalgo a rendu un hommage fort en émotion à Paul Varry lors de l'ouverture du Conseil de Paris. Paul Varry, un homme de 27 ans, est mort le 15 octobre dernier alors qu'il circulait à vélo à Paris et a été écrasé par une voiture. « Paul a été assassiné », a déclaré la maire (PS) de Paris avec colère avant de faire respecter une minute de silence. C'est un mot lourd de sens, car le chauffard a été mis en examen pour meurtre et placé en détention provisoire.

Le Combat de Paul Varry

Paul Varry « nous a bouleversés. Ce qui lui est arrivé nous a bouleversés. C'est un acte inqualifiable qui nous a tous touchés. Paul était un homme doux, engagé et joyeux. Son combat, alors qu'il était dans son droit sur une piste cyclable, lui a coûté la vie. Je suis vraiment en colère, l'avenir n'appartient pas aux voitures », a poursuivi Anne Hidalgo.Paul Varry s'était intégré au milieu associatif du vélo en s'investissant chez l'Atelier solidaire de Saint-Ouen et chez Paris en Selle, où il est devenu le représentant à Saint-Ouen et Saint-Denis. Il a largement contribué à faire évoluer les aménagements de mobilité douce au sein de Saint-Ouen.

Le Soutien à la Famille

La maire de Paris a assuré à la famille du cycliste son plus grand soutien. « Nous serons aux côtés de la famille à chaque étape de cette épreuve pour la mémoire de Paul. » « La voiture tue, est une arme quand on s'en sert de cette façon-là. Nous continuerons à développer ces mobilités douces et actives et à diminuer la place de la voiture à Paris », promet l'édile.

Les Démarches pour la Sécurité Vélo

Cet hommage intervient le jour même où les associations Paris en selle et Mieux se déplacer à bicyclette ont demandé publiquement de sécuriser les « 200 carrefours les plus dangereux » et de réaliser les « vingt axes prioritaires » de la capitale en 2025. Ces démarches s'inscrivent dans le Plan vélo lancé par la Ville de Paris, mais elles accusent un certain retard.« Paul incarnait cet engagement. Nous souhaitons donner son nom à un lieu de notre ville. Que ce soit un lieu où il se sentait lui-même bien. Nous apposerons une plaque où il a été tué », a déclaré Anne Hidalgo.