Le dernier conseil municipal de Lézignan-Corbières a été marqué par des échanges vifs entre l'opposition et la majorité. Les discussions ont porté principalement sur les décisions budgétaires prises par délégation, les comptes de gestion ainsi que les prévisions d’investissement pour les prochaines années. Les élus d’opposition ont critiqué avec force ce qu'ils considèrent comme un manque de transparence dans la gestion financière de la ville.

L’atmosphère s’est particulièrement tendue lors de l’examen du compte de gestion et des anomalies relevées par l'opposition. Ces derniers accusent la municipalité de dissimuler certains engagements financiers et de manipuler les chiffres à des fins politiques. En réponse, le maire a défendu l’intégrité des documents budgétaires en soulignant leur validation par les services compétents. Malgré ces tensions, plusieurs points ont fait consensus, notamment le maintien des taux d'imposition actuels.

Les Accusations d'Opacité Budgétaire

La séance a commencé sous le signe de la controverse lorsque Thierry Denard a mis en lumière une série de questions concernant les décisions prises par délégation. Il a notamment critiqué le manque d’information relative aux marchés publics, pointant du doigt un projet majeur relatif au pôle multimodal soutenu par la région. L'élu a également dénoncé une interprétation abusive du Code général des collectivités territoriales par l’équipe municipale.

Dans un contexte où les critiques se sont intensifiées autour du compte de gestion du budget principal, l’opposition a révélé deux anomalies notables : des différences importantes entre les prévisions budgétaires et les comptes effectivement exécutés, ainsi qu'une disparition inexpliquée de près de 1,5 million d'euros d'engagements de dépenses. Selon Thierry Denard, ces écarts ne peuvent être attribués qu'à une manipulation intentionnelle visant à masquer des choix politiques contestables. Les élus d'opposition ont promis de saisir les autorités compétentes pour examiner cette situation jugée irrégulière.

Une Vision Contraire des Perspectives Financières

Alors que le ton montait encore davantage lors de la présentation des budgets annexes, Bernard Fumet a exprimé son mécontentement face à l'utilisation excessive du fonds de roulement municipal. Selon lui, cette pratique mettrait en péril les finances futures de la commune, créant une "politique de terres brûlées" avant la fin du mandat actuel. D'autres membres de l'opposition ont renchéri en qualifiant la gestion financière de peu rigoureuse et basée uniquement sur des estimations imprécises.

Remi Penavaire a poursuivi dans cette lancée en dressant un bilan mitigé du mandat municipal actuel. Il a déploré une absence flagrante d’investissements structurants, soulignant que les annonces faites par la municipalité n'étaient souvent accompagnées d'aucun suivi concret. Face à ces accusations, le maire a affirmé que tous les documents budgétaires avaient été scrupuleusement vérifiés par des experts externes afin d'en garantir la fiabilité. Il a conclu en acceptant la possibilité de recours auprès des instances supérieures, ajoutant que celles-ci trancheraient sur la légalité des procédures engagées.