Taxes de l’UE sur les voitures électriques : Pékin va négocier « jusqu’à la dernière minute »

Sep 19, 2024 at 11:35 AM

La Chine négocie pour éviter les droits de douane sur ses voitures électriques en Europe

La Chine déploie des efforts considérables pour convaincre le commissaire européen au Commerce, Valdis Dombrovskis, de renoncer à l'imposition de droits de douane sur ses voitures électriques. Le ministre du Commerce, Wang Wentao, a déclaré que Pékin continuerait à négocier "jusqu'à la dernière minute" sur l'enquête de l'UE concernant les véhicules électriques, car cette procédure sape la confiance des entreprises chinoises investissant en Europe.

Une bataille commerciale à l'horizon ?

La Chine cherche à éviter les droits de douane

La Chine fait tout pour éviter l'imposition de droits de douane sur ses voitures électriques exportées vers l'Europe. Le ministre du Commerce, Wang Wentao, a déclaré que Pékin continuerait à négocier "jusqu'à la dernière minute" avec l'UE pour tenter de trouver un compromis. La Chine craint que ces droits de douane ne nuisent à la confiance des entreprises chinoises investissant en Europe.

L'enquête de l'UE sur les subventions chinoises

La Commission européenne a annoncé le 20 août sa décision de surtaxer pendant cinq ans les voitures électriques provenant de Chine. Bruxelles accuse l'Empire du Milieu d'avoir faussé la concurrence en subventionnant massivement les constructeurs sur son territoire, leur permettant ainsi d'offrir des prix inférieurs. L'UE va donc ajouter aux 10% de taxe déjà en place une surtaxe pouvant aller jusqu'à 36% sur les importations de véhicules électriques chinois.

Un vote décisif à venir

Avant de devenir définitifs, ces droits de douane doivent être confirmés par un vote des 27 États membres de l'UE, prévu avant la fin du mois d'octobre. Mais les États membres sont divisés sur la question. La France a poussé pour des mesures ciblant les véhicules chinois, tandis que l'Allemagne, la Suède et la Hongrie appellent à la retenue en raison de leurs liens avec le secteur automobile chinois. Pour contrer la Commission, les opposants doivent réunir 15 États sur 27 représentant 65% de la population de l'UE.

L'Allemagne plaide pour une "solution négociée"

Face à cette situation, l'Allemagne fait pression sur les négociateurs. Le vice-chancelier allemand Robert Habeck a appelé l'UE et la Chine à "trouver une solution négociée" afin d'éviter une "guerre commerciale" avec une "spirale de droits de douane" qui nuirait aux deux parties. L'Allemagne, de longue date sceptique sur les surtaxes proposées par l'UE, a vu avec satisfaction l'Espagne se rallier à ses vues la semaine dernière. Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a déclaré qu'il ne fallait "pas avoir besoin d'une autre guerre, une guerre commerciale dans ce cas".

Des enjeux économiques majeurs

Les tensions commerciales autour des voitures électriques chinoises reflètent des enjeux économiques majeurs pour les deux parties. D'un côté, la Chine cherche à protéger ses entreprises et son leadership dans le secteur des véhicules électriques. De l'autre, l'UE veut préserver la compétitivité de son industrie automobile face à la concurrence chinoise. Ces négociations délicates pourraient avoir des répercussions importantes sur les échanges commerciaux entre l'Europe et la Chine dans les années à venir.