Les autorités de l'État de Floride ont lancé un appel urgent à l'évacuation de la population, en particulier dans les zones les plus exposées. Le gouverneur Ron DeSantis a averti que "toute la péninsule de Floride est sous une forme soit de surveillance soit d'alerte". La maire de Tampa, Jane Castor, a été encore plus catégorique, déclarant que "si vous choisissez de rester dans l'une des zones d'évacuation, vous allez mourir". Les habitants sont donc fortement encouragés à quitter les lieux le plus rapidement possible.
Face à l'imminence de l'arrivée de Milton, les autorités floridiens ont mis en place des mesures de sécurité et de soutien à la population. Des générateurs, de la nourriture, de l'eau et des bâches sont distribués à travers l'État, tandis que de nombreux habitants protègent leur maison ou prévoient de l'évacuer. Le gouverneur DeSantis a insisté sur l'urgence de la situation, exhortant les habitants des zones à risque à "partir" sans attendre.
Selon le Centre national des ouragans américain (NHC), Milton est classé en catégorie 4 sur l'échelle Saffir-Simpson, après avoir été un temps en catégorie 5, la plus élevée. Le NHC a averti que cette tempête était "extrêmement dangereuse", avec des vents atteignant plus de 230 km/h. Des "vagues dévastatrices" et une "tempête au danger mortel" sont attendues le long de la côte nord de la péninsule du Yucatan.
La Floride n'a pas encore fini de se remettre des dégâts causés par l'ouragan Hélène, qui a frappé la région il y a dix jours. Cet épisode a été qualifié de "catastrophique" par la maire de Tampa, et les secours sont toujours à pied d'œuvre pour venir en aide aux nombreuses victimes. Le NHC a averti que Milton serait "la pire" tempête à frapper la région de Tampa depuis plus de 100 ans.
Les scientifiques attribuent l'intensification rapide et la puissance accrue des ouragans au changement climatique, qui réchauffe les eaux des mers et des océans. Les températures de l'Atlantique nord évoluent sans discontinuer depuis plus d'un an à des niveaux de chaleur record, favorisant le développement de tempêtes de plus en plus dévastatrices.
En pleine campagne présidentielle, le candidat républicain Donald Trump a accusé l'État fédéral, dirigé par les démocrates, d'avoir fait trop peu, trop tard, pour porter assistance aux sinistrés d'Hélène. Sa rivale Kamala Harris a vivement critiqué ces "jeux politiques", affirmant qu'il était "irresponsable et égoïste" de faire de la politique dans ces situations de crise.