Retrait Américain des Finances Climatiques : Conséquences pour les Pays Vulnérables

Mar 25, 2025 at 10:57 PM
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La décision du gouvernement Trump de nier la crise climatique et de réduire son aide internationale a des implications significatives. Cette politique affecte principalement les nations plus démunies, qui peinent à s'adapter aux effets environnementaux croissants. L'aide climatique américaine, sous forme de subventions ou de contributions directes, a été fortement réduite, impactant ainsi près de 8% des aides mondiales dédiées aux finances climatiques. En conséquence, les progrès escomptés dans ce domaine risquent d'être compromis.

Au cours des dernières années, l’aide américaine en matière d’adaptation climatique comprenait notamment trois milliards de dollars par le biais de l’Agence américaine d’aide au développement (USAID), actuellement en voie de restructuration. Une autre portion substantielle provenait de contributions directes au Fonds vert créé par les Nations unies en 2010, désormais annulée. Ces fonds permettaient notamment la construction d’infrastructures résistantes aux inondations, la conservation des forêts ou encore la fermeture des centrales au charbon.

En 2023, USAID a soutenu divers projets tels qu’un système d’alerte avancé contre les ouragans au Bangladesh ou encore le développement de cultures résistantes à la sécheresse en Afrique. Cependant, avec le retrait américain, ces initiatives risquent de stagner. Parallèlement, les discussions autour du concept de « pertes et préjudices » ont progressé lors de la COP28 en novembre 2023, où un accord fut conclu pour créer un nouveau fonds dédié à la reconstruction et aux réparations suite aux catastrophes climatiques. Malheureusement, Washington a également décidé de se retirer de ce programme, accentuant davantage ses positions isolationnistes.

Sous le gouvernement Biden, l’aide globale américaine aux finances climatiques avait connu une augmentation notable, multipliée par sept. Cela incluait des contributions via des accords bilatéraux ou par le biais de la Banque mondiale. Toutefois, avec le retour partiel des idées climatosceptiques, ces fonds spéciaux sont maintenant menacés. D'ici la fin de 2025, les États-Unis pourraient devenir un contributeur moins important que la Suède au Fonds vert, reflétant ainsi un changement radical dans leur rôle global.

Cette réduction drastique de l’aide américaine menace non seulement les efforts d’adaptation des pays vulnérables mais aussi toute avancée future dans la lutte contre les changements climatiques. Sans un engagement renouvelé, les prochaines années pourraient être marquées par un ralentissement significatif des initiatives visant à atténuer les effets destructeurs du réchauffement climatique.