Dans un contexte marqué par une révision globale des politiques d'aide internationale, la France a décidé de recentrer ses efforts vers les domaines et régions où les défis sont les plus urgents. Ce recentrage s’inscrit dans une logique de maximisation de l’impact et de l’efficacité des fonds publics investis à l’étranger. Lors d’un conseil présidentiel des partenariats internationaux, le président Emmanuel Macron a énoncé de nouvelles orientations stratégiques qui seront précisées d'ici juin par un comité interministériel. Ces lignes directrices visent à orienter davantage les ressources vers les pays les plus vulnérables, tout en privilégiant des résultats concrets et mesurables.
Face aux contraintes budgétaires nationales, Paris a choisi de revoir sa politique d’aide au développement. Le Conseil présidentiel des partenariats internationaux, tenu vendredi dernier, a fixé plusieurs axes majeurs pour orienter cette coopération future. Parmi eux, il a été souligné que 60 % des dons français seront dorénavant alloués aux pays les plus démunis, notamment ceux affectés par le changement climatique ou confrontés à des situations financières extrêmement fragiles. Cette décision intervient alors qu’une réduction significative du budget consacré à l’aide publique au développement a été actée pour 2025.
L’Ukraine, considérée comme une priorité stratégique en raison de son importance géopolitique pour l’Europe, bénéficie également d’un soutien renforcé. La France entend également intensifier ses engagements avec l’Afrique et l’Indopacifique, deux régions jugées cruciales pour la stabilité mondiale. Les objectifs prioritaires incluent la lutte contre le charbon, le financement des énergies renouvelables, l’amélioration de la souveraineté alimentaire africaine et la promotion des droits des femmes.
En parallèle, une refonte structurelle est envisagée pour l’Agence française de développement (AFD). L’institution pourrait voir sa gouvernance adaptée afin de mieux refléter son rôle central dans ces nouveaux partenariats. Cette transformation vise à moderniser son approche et à aligner ses missions sur les attentes contemporaines de la communauté internationale.
La France, bien que restant un contributeur majeur à l’aide internationale, doit désormais concilier ses ambitions mondiales avec des réalités budgétaires strictes. En adoptant une approche sélective et axée sur l’impact, elle espère non seulement répondre aux besoins critiques mais aussi garantir un retour sur investissement tangible pour chaque euro dépensé. Cela marque une transition importante dans la manière dont la coopération internationale est perçue et mise en œuvre, passant d’une vision traditionnelle d’aide à celle de partenariats véritablement mutuellement bénéfiques.