Quatre jeunes de 19 à 21 ans ont été mis en cause devant le tribunal de Coutances, mercredi 11 décembre. Durant une période allant du 18 avril au 2 juillet, ils ont commis une série de vols et d'escroqueries. Le bilan est impressionnant : 59 infractions, 56 victimes et 40 demandes de partie civile. Ces jeunes, tout juste majeurs, ont laissé un triste héritage.
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Le Scénario des Vols et des Escroqueries
Depuis le 18 avril jusqu'au 2 juillet, ces quatre jeunes ont été actifs dans la région centrale du département. Ils ont volé des voitures et des deux-roues, puis utilisé des cartes bancaires pour commander des pizzas à un distributeur. En cas de besoin de carburant, ils ont percé des réservoirs. Un incident particulièrement bizarre a vu un distributeur de préservatifs arraché du mur d'une pharmacie et le stock de sex-toys et de lubrifiant disparu d'une voiture volée à une vendeuse à domicile. Cette délinquance a coûté près de 60 000€ en demandes d'indemnité. Certaines victimes ont même décidé de se désister, estimant que "ils ont leur compte, ce sont des jeunes malheureux". Cependant, il est important de noter que aucun des prévenus n'a réussi à s'enrichir. Ils ont simplement utilisé les biens pour financer des soirées ennuyeuses. Parmi les quatre jeunes, trois n'avaient pas de casier judiciaire ou seulement des délits routiers mineurs. Par contre, l'un d'entre eux était déjà connu de la justice, avec cinq condamnations et un séjour en prison. C'est cette incarcération qui a finalement mis fin à leur activité délinquante début juillet.La Traçabilité par l'ADN
Tous les prévenus ont été identifiés grâce aux traces d'ADN laissées sur place. La téléphonie et la vidéosurveillance ont joué un rôle crucial dans la clôture de l'enquête. Les prévenus ont reconnu les faits et ont coopéré avec les gendarmes. Au moment de la comparution immédiate le 7 novembre, ils ont demandé un délai pour préparer leur défense. Placés sous contrôle judiciaire, ils ont utilisé ce temps pour trouver un travail et faire des analyses prouvant qu'ils n'avaient pas consommé de stupéfiants ni d'alcool. Maître Elise Proust, leur avocate, a réussi à obtenir un verdict favorable pour eux et les a évités d'être incarcérés. Trois d'entre eux ont été condamnés à un an de prison avec sursis et Enzo Yon a été condamné à 30 mois de prison dont 18 avec sursis. La partie ferme de la peine est représentée par la pose d'un bracelet électronique.