“Quand j’ai ouvert les yeux, j’étais sous les décombres” : les hôpitaux libanais saturés par les blessés graves

Oct 6, 2024 at 10:36 AM

Liban : L'horreur des bombardements israéliens sur les civils

Les bombardements israéliens se poursuivent sans relâche au Liban, notamment dans la plaine de la Bekaa. Les hôpitaux du pays, débordés, ont dû évacuer de nombreux blessés et suspendre leurs activités face à un contexte devenu trop dangereux. Les centres hospitaliers qui ont pris le relais sont saturés, comme en témoigne une équipe de TF1.

Une tragédie humanitaire qui soulève l'indignation

Des enfants innocents pris pour cible

Ali, un adolescent de 14 ans, a été grièvement blessé lors du bombardement de son immeuble, dans un village proche de positions du Hezbollah visées par les frappes israéliennes. "J'étais assis, je jouais. Quand j'ai ouvert les yeux, j'étais sous les décombres. Ma tête était coincée entre deux rochers et je ne pouvais pas voir", témoigne-t-il. À ses côtés, sa sœur de 12 ans, gravement brûlée. Leur grand-père, Fouaz, a perdu six membres de sa famille dans cette même frappe aérienne. "S'ils faisaient partie du Hezbollah, je le jure, ils auraient pu les tuer. Mais ils n'avaient aucune relation avec aucun parti", sanglote-t-il.

Des hôpitaux débordés et des soignants épuisés

Dans la plaine de la Bekaa, les bombardements sont quotidiens. Dans les couloirs des hôpitaux encore ouverts, on croise de nombreux blessés en état critique. Les établissements sont dépassés, obligés de transférer des victimes "pour les mettre dans des services spécialisés, pour des brûlures, des fractures, c'était horrible", explique une doctoresse. Les soignants se préparent à une soirée encore plus dure, de nouveaux blessés devant être transférés pour soulager d'autres hôpitaux de la région. "Parfois, il y a des moments où on éclate en sanglots, mais jamais devant le patient", témoigne une infirmière.

Une population civile prise au piège

Dans cette région du Liban, les bombardements israéliens se poursuivent sans relâche, mettant la population civile en danger. Les hôpitaux, débordés, peinent à prendre en charge tous les blessés, obligés de transférer les cas les plus graves. Les soignants, épuisés, font de leur mieux pour assister les victimes, mais le contexte reste extrêmement tendu et dangereux. Cette tragédie humanitaire soulève l'indignation et interpelle sur les conséquences désastreuses des conflits armés pour les populations innocentes.