Un nouveau scandale secoue le ministère des Finances libanais, révélant des pratiques douteuses dans l’attribution des contrats publics. Selon plusieurs sources journalistiques, des accords auraient été passés sans appel d'offres, favorisant des entreprises liées à des figures politiques influentes. Un rapport officiel accuse ces transactions de malversations financières impliquant près de 400 millions de dollars. L’affaire est désormais entre les mains de la Cour des comptes pour une enquête approfondie, mettant en lumière une fois de plus un système corrompu dans un pays déjà ravagé par une crise économique.
En ce début de printemps 2025, une controverse majeure éclate autour du ministère des Finances libanais. Des informations publiées par différents médias nationaux dévoilent que des marchés publics ont été attribués directement à certaines entreprises sans respecter les procédures légales d’appel d’offres. Ces pratiques illégales semblent avoir profité à des sociétés ayant des connexions étroites avec des responsables politiques locaux. Dans un contexte marqué par une profonde instabilité économique, cette affaire alimente les critiques contre une classe dirigeante accusée de négligence et de mauvaise gestion.
Le rapport alarmant de l’Inspection centrale indique que plus de 400 millions de dollars ont été dépensés sans justification adéquate, incluant des indices sérieux de surfacturation. Cette somme considérable représente une perte importante pour un pays en faillite depuis plusieurs années. Les secteurs clés comme l’énergie, les travaux publics ou encore la reconstruction après les conflits armés sont soupçonnés d’avoir été touchés par ces irrégularités. En conséquence, la Cour des comptes a commencé à auditionner des hauts fonctionnaires pour identifier les responsables de ces actes frauduleux.
Le Liban traverse une période particulièrement difficile, avec une monnaie qui a perdu presque toute sa valeur et une inflation galopante. La guerre récente de 2024 a aggravé la situation humanitaire, rendant indispensable l’utilisation efficace des ressources disponibles. Malheureusement, ce scandale montre que les mêmes pratiques opaques persistent, sapant les efforts de relance économique.
Cet épisode souligne une nouvelle fois la nécessité d’une réforme radicale du système judiciaire et administratif libanais. Si la Cour des comptes parvient à sanctionner les coupables, cela pourrait représenter un tournant historique vers une meilleure transparence. Cependant, étant donné le poids des influences politiques dans les affaires judiciaires précédentes, beaucoup restent sceptiques quant aux résultats concrets de cette enquête. Pour les citoyens libanais, chaque révélation de corruption renforce leur défiance envers une élite politique incapable de répondre à leurs besoins fondamentaux.
En tant que journaliste, il est crucial de noter que ce scandale n’est pas isolé mais plutôt symptomatique d’un système où la corruption s’est institutionnalisée. Ce constat appelle à une mobilisation internationale soutenant les initiatives locales visant à restaurer la confiance publique. Le Liban mérite mieux qu’un cycle sans fin de scandales financiers et de crises économiques.